BIOPOLE : chronique d’une affaire très mal
engagée !
Il ne s’agit pas encore de la chronique d’une mort annoncée mais ça en
prend lentement mais sûrement le chemin. Les ennuis perdurent et SEBio veut
passer à la vitesse supérieure...
« Encore et toujours des odeurs du côté de la Bouvinerie , Bas des
vignes.
Ce sont des odeurs de pourriture, insoutenables !!!!
Bon courage aux riverains.
Que tous ceux qui n'y croient pas aillent se promener dans le secteur
pour se rendre compte des odeurs que les riverains et salariés des entreprises
supportent au quotidien. Plus de 140 jours d'odeurs et de mouches depuis le 1er
janvier 2012. Les risques sanitaires sont là également... par le traitement
hebdomadaire des mouches, à fortes doses ... Que font les écologistes ? Est-ce
que c'est cela qui était prévu à l'origine ? »
Voilà le texte du message en
forme de SOS qui a été diffusé le 17 octobre dernier dans le réseau de SEBio,
par un membre du réseau sentinelle qui est chargé de suivre au jour le jour le
fonctionnement de l’usine tel qu’il est vécu
par les riverains. En fait c’est le mot subi
qui est le plus approprié. Tout est dit dans ce mail et on ne revient pas sur
les explications données au cours des éditions précédentes de cette chronique
désormais mensuelle sur ce blog.
Les membres de SEBio sont très
lucides sur la situation car ils ont beaucoup appris depuis qu’ils font partie
du réseau des associations qui se sont créées un peu partout en France et en
Europe, dans les territoires qui subissent les mêmes difficultés que Biopole.
Ils connaissent maintenant très bien les défauts et les insuffisances du
procédé industriel TMB qui ne fonctionne nulle part de manière satisfaisante,
dans les grosses unités de tri comme celle de Biopole.
Malgré cela, le groupe
VINCI-VEOLIA et d’autres industriels comme Urbaser-Valorga, continuent à
vouloir vendre le procédé TMB aux collectivités territoriales, grâce à un
lobbying puissant et très efficace auxquels les élus ont des difficultés à
résister. Malgré des échecs constants et répétés, ces groupes
persévèrent : il existe ainsi un énorme projet en Région Parisienne (plus
de 3 fois la capacité de Biopole), utilisant le même procédé, qui doit être
implanté dans une zone urbaine dense à Romainville, projet contre lequel la
mobilisation est forte...
Les élus d’ALM se sont engagés de
bonne foi dans le projet de Biopole, Vinci et Véolia leur ayant garanti que
l’usine de St Barth allait bénéficier de toutes les dernières innovations
capables de corriger les défauts constatés ailleurs. C’est ce qui semble avoir
été fait mais sans plus de résultats... Le
combat que SEBio veut mener consiste donc dans la période actuelle à faire en
sorte qu’ALM ne réceptionne pas l’usine tant que les objectifs de qualité et de
résultats fixés dans le cahier des charges ne seront pas atteints. A
Vinci et Véolia d’assumer pleinement leurs responsabilités !
SEBio veut aujourd’hui passer à
la vitesse supérieure pour sortir ce dossier de la confidentialité où il est
confiné. Au cours de sa dernière réunion, voici les décisions qui ont été
prises :
- accord pour une intervention au
Conseil Général de G Pilet, sur la situation de Biopole
- lettre à tous les maires de
l'agglo pour les informer, de même qu’à Béchu, président du Conseil Général et
à ce titre responsable du Schéma Départemental de Traitement des Déchets dans
lequel s’insère Biopole
- participation à la manif à
Paris le 17 novembre avec Arrivem (Association qui lutte contre la réalisation
du projet de Romainville), Montpellier, Grenoble etc ...
- participation aux réunions de
quartiers prévues à St Barth aux mois de novembre et décembre
- confirmation administrative de
la plainte à la DREAL
- distribution de tracts le 24
octobre à l’entrée de Biopole
...
SEBio est ouvert à tous ceux qui
veulent lutter pour un meilleur cadre de vie à tous les habitants de St
Barthélemy et de l’agglomération. Ils seraient en particulier ravis que tous
ceux qui se sont en son temps mobilisés avec Incinérator viennent aujourd’hui
les soutenir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire