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Le bâtiment de la Poste est à vendre...

Nous avions expliqué dans le dernier numéro du blog qu’une telle éventualité était aujourd’hui tout à fait possible et même vraisemblablement souhaitée par le groupe de la Poste lui-même. Nous venons d’apprendre que c’était maintenant officiel...


Comme nous le faisions observer dans la dernière édition du blog, la Poste recentre ses moyens sur ce qu’on appelle son « cœur de métier », à savoir la distribution du courrier et les services de la Banque Postale. Dans un contexte qui a beaucoup changé partout en France, la Poste souhaite se débarrasser d’un patrimoine immobilier très important constitué au fil des décennies, le plus souvent vétuste, très coûteux à entretenir et inadapté aux besoins actuels de la Poste.

On n’est plus au temps des grands bureaux de poste avec ses nombreux guichets alignés et ses files d’attente ! Place aux automates, à l’accueil plus personnalisé et confidentiel de la Banque Postale... dans des locaux plus ouverts et plus fonctionnels situés au plus près du public dans les centres commerciaux ou les centres-villes rénovés...

La Poste préfère donc aujourd’hui s’installer dans des locaux modernes en location et offrant le maximum de souplesse pour mieux organiser les services et l’accueil... On aurait ainsi pu penser qu’à St Barth, à l’instar de la Caisse d’Epargne, du Crédit Agricole et d’autres banques, la Poste, en concertation avec la ville, profite de la rénovation du centre-ville pour s’installer soit sur la place Allende, la rue Jean Lurçat ou même plus récemment encore dans l’immeuble de l’ilot Beaufort-Pasteur dont le chantier est en train de démarrer.

Pour l’instant, on ne connaît pas encore ses intentions pour l’avenir. Elle vient tout juste de faire connaître son souhait de vendre le bâtiment en cours de réhabilitation sur la route de Beaufort, avec le terrain attenant situé sur la partie arrière. A juste titre les élus s’intéressent à l’affaire et une réflexion a donc été engagée par la commission des travaux sur la décision qu’il convient de prendre. Pour l’instant c’est la perplexité qui domine et on sent chez eux une grande hésitation quant à l’attitude à adopter...

C’est là que l’on peut déplorer l’absence de réflexions prospectives sur le centre-ville, susceptibles d’éclairer cette réflexion. Les études qui sont menées depuis deux ou trois ans sur le centre-ville restent en effet trop superficielles pour donner une clef et une ligne de conduite aux élus pour anticiper certaines décisions et conduire les projets de rénovation en cours. Ces projets sont menés un peu au coup par coup et sans lignes directrices : l’ilot Coubertin dont on ne connaît toujours pas ni le périmètre définitif, ni la destination finale, le devenir du projet de la Maison du Vivre Ensemble, les perspectives souhaitées sur l’ilot Pasteur et le « fer à repasser » et enfin le périmètre définitif de rénovation le long de la route de Beaufort jusqu’au carrefour de la Marmitère.

La municipalité se refuse à aller au fond des choses sur la politique patrimoniale à mener, les besoins d’équipements publics pour l’avenir, l’animation commerciale sur l’ensemble du centre-ville, les déplacements et le stationnement... en lien avec l’accroissement prévu de la population. Ce sont pourtant des questions fondamentales qui doivent guider le contenu des projets et permettre d’anticiper... Peur d’affronter les difficultés ? Incompétence ?

Il n’est pas besoin d’être un urbaniste chevronné pour se rendre compte que la parcelle de la Poste seule ne permet pas de réaliser un projet immobilier très cohérent dans l’environnement où il se trouve. En revanche, si on se pose la question de la réhabilitation future du centre commercial Jean Jaurès, de son extension éventuelle pour le rendre plus attractif, de sa liaison avec la place Allende et le Cœur de Ville, il semble que la réponse change de nature et devienne beaucoup plus évidente...

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