Le dossier du mois
Questions sur le centre-ville
Voici les questions que
beaucoup d’habitants du centre-ville se posent et auxquelles le maire aurait
peut-être dû apporter des réponses plus concrètes au cours de sa première
réunion publique le 27 novembre dernier...
1) Le diagnostic établi par le
cabinet d’études avait identifié trois portes d’entrée au centre-ville (voir le schéma ci-dessus) :
le giratoire Coubertin-Marmitière, le carrefour Marmitière-Route de Beaufort,
le giratoire Route d’Angers-Gemmeterie. En regard de cette proposition qui
semble pertinente, considère-t-on que le périmètre proposé de rénovation ou de
réhabilitation qui se limite à l’îlot dit Coubertin, à l’angle de la rue des
Vignes et de la rue de Verdun et à l’îlot « fer à repasser »
constitué par la rue Pasteur, la route de Beaufort et la rue Verdun, est
pertinent alors que des emprises foncières importantes situées le long de la
route de Beaufort entre le carrefour de la rue Pasteur et le carrefour de la Marmitière , sont
manifestement promises à des mutations dans un avenir relativement proche
?
un scénario d'aménagement de l'ilot Coubertin |
2) La ville a engagé la
rénovation de l’ilot Coubertin
depuis une bonne vingtaine d’années. Alors qu’elle est propriétaire d’une bonne
partie de l’emprise foncière, n’est-il pas enfin temps d’en accélérer la
rénovation pour permettre la fin d’un portage financier coûteux, pour accélérer
la disparition de « friches urbaines » très anciennes et la
requalification de ce secteur du centre-ville et enfin pour permettre de
répondre à un besoin d’offre d’habitat collectif dans le centre-ville que le
projet Quernon a révélé?
3) Le projet de la
Maison du Vivre
Ensemble avait pour finalité de répondre à des besoins exprimés par des
associations et des organismes œuvrant dans le secteur social et socio-culturel
et de créer une synergie entre eux. La présence d’un tel équipement en plein
centre présentait en outre l’avantage de renforcer un pôle d’animation déjà
bien pourvu. Ce projet est-il seulement
ajourné ou définitivement abandonné ?
4) En matière d’urbanisme, on
sait que la ville du futur doit se penser très en amont. C’est la raison pour
laquelle les collectivités (dont ALM et les communautés de communes du Pays
Loire Angers) engagent des réflexions pour élaborer des SCoT et des PLU à des
échéances d’une quinzaine d’années. De ce point de vue, alors que le PLU d’ALM
est déjà bien avancé, quel est le projet
de la municipalité pour le centre-ville de St Barthélemy en 2025, dont il
faut esquisser les contours dès aujourd’hui dans le cadre de ce PLU ?
Le schéma de desserte bus : en rouge la ligne à "haut niveau de service" et en marron, une ligne complémentaire de desserte des quartiers |
5) La question de l’attractivité
des centres-villes est aujourd’hui très liée à des options de déplacement
intermodaux avec des priorités données aux transports
collectifs et aux modes doux (deux-roues et piétons). Le SCoT est à cet
égard très précis et contraignant. Le Plan de Déplacement Urbain (PDU) qui y
est lié prévoit en effet la desserte de St Barth par une ligne dite à « haut niveau de service », avec un
tracé direct reliant le centre d’Angers et la future halte routière prévue à
Trélazé et desservant au passage le nouveau quartier de la Guérinière-Quantinière
en plein développement. La ville a-t-elle travaillé sur cette perspective qui
si elle n’est pas immédiate, est néanmoins proche (2017 ?), celle-ci déterminant
certaines orientations pour l’aménagement du centre-ville? Quelles en seront
les conséquences pour le plan de
circulation et de stationnement ?
Ce bel alignement de maisons anciennes en façade de la route de Beaufort doit-il être démoli ou conservé comme une trace de la mémoire de la ville? |
6) Le diagnostic sur le centre-ville que la municipalité semble avoir entériné sans débat
public, suggère que le patrimoine existant dans le périmètre de rénovation qui
est proposé (îlot Coubertin et « fer à repasser ») doit être
entièrement détruit et remplacé par de nouvelles constructions. C’est en
particulier le cas pour la façade du « fer à repasser » sur la route
de Beaufort. La ville a-t-elle entériné cette orientation ou considère-t-elle
que le patrimoine existant mérite
une attention particulière au cas par cas, en regard de la part de mémoire
qu’il peut représenter dans un environnement où le bâti ancien devient rare, de
la qualité des constructions, de leur intégration urbaine et enfin de la volonté
que pourraient exprimer ceux qui y vivent de le conserver et de le
réhabiliter ?
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