Jusqu’au
bout la mairie a fait le maximum pour que ce projet qui chamboule les temps
scolaires, soit une réussite, mais il y a quelques
dysfonctionnements...
- L’encadrement
périscolaire des enfants par des éducateurs formés
La plaquette qui a été
préparée et distribuée aux parents d’élèves est claire et bien faite. Tout y
est expliqué dans le détail :
- La
nouvelle répartition des temps périscolaires avec la décomposition des
nouveaux temps scolaires et périscolaires qui ont été mis en place dans le
cadre de la concertation engagée depuis quelques mois. La collectivité prend
ainsi en charge la garderie périscolaire, le temps du midi, les accueils
récréatifs pour les enfants de maternelle, l’étude pour les enfants de
l’élémentaire, le Temps d’Activités Périscolaires (TAP)
- Le
temps du midi (la pause méridienne) qui représente invariablement 1h30,
devient un temps éducatif au cours duquel l’enfant doit se restaurer dans la
détente et la convivialité. C’est l’EPARC qui assure la prestation dans le
respect d’un cahier des charges très rigoureux (qualité nutritionnelle et
apprentissage des goûts, organisation et surveillance des repas...).
- La
garderie du matin et du soir dans une salle spécialisée, encadrée par des
professionnels et tarifée par unités de trente minutes (sauf exception).
- L’accueil
récréatif après le temps scolaire (trois fois par semaine) dans les locaux
scolaires, où les enfants peuvent soit quitter l’école, soit être accueilli en
étude à partir du CP, soit enfin pour les enfants des classes maternelles
participer aux accueils récréatifs entre 15h40 et 16h40 avant de quitter
l’école ou de rejoindre l’étude.
- Le
Temps d’Activités Périscolaires (TAP) est proposé une fois par semaine dans
chacune des écoles de la commune de 14h30 à 17h00 pour tous les enfants de la
Petite Section au CM2. Selon le même principe que le CEL (Contrat Educatif
Local) les années précédentes, l’année scolaire est divisée en 4 cycles de 8 à
9 semaines. Durant ce TAP, il est proposé aux enfants des activités sportives,
scientifiques ou culturelles encadrées par des professionnels. Elles se
déroulent dans les salles de l’école ou de la commune (salles spécifiques,
complexes sportifs...).
Tous les tarifs sont
affichés et ils tiennent compte des quotients familiaux avec dans certains cas,
des majorations pour les élèves hors commune.
Le découpage des
journées est évidemment complexe avec au minimum deux passages de relai entre
d’une part le personnel d’encadrement des garderies et des activités
périscolaires géré par la commune et d’autre part les enseignants. La
conséquence en est des « interfaces » pas toujours faciles à gérer entre
enseignants et animateurs, avec en particulier des problèmes d’information. Il arriva
ainsi que les enseignants soient dans l’incapacité de dire où se trouvent les
enfants lorsque les parents viennent les récupérer à l’école, ce qui crée
évidemment des mécontentements légitimes et bien compréhensibles. Par ailleurs,
il va aussi falloir s’habituer de voir les enfants beaucoup marcher en bande
sur les trottoirs de la ville pour rejoindre tel ou tel lieu d’activité ou
revenir à leur école.
Quoi qu’il en soit, on
peut dire que la mobilisation est réelle au sein de la commune et que le
programme d’activités et d’animations qui sera proposé aux enfants sera copieux
et varié. La ville est en train de finaliser des conventions avec un certain
nombre d’organismes pour intervenir dans le cadre du TAP : le SIAM, la
Carrière, En K’danse, X per sciences, le Centre Equestre, les Ateliers
Pédagogiques, la section de badminton... alors que de son côté les services
municipaux compétents finalisent le contenu de l’Accueil Récréatif et du TAP.
Le nouveau système,
généreux dans ses principes et ses objectifs, n’atteindra ses objectifs que si
les moyens mis en place sont à la hauteur des ambitions affichées et que le
personnel d’animation recruté par la ville est bien formé et de qualité. Le
dispositif doit de rôder et il y aura certainement des ajustements à faire.
Attendons quelques mois pour en faire l’évaluation et surtout pour voir si les
enfants tirent ou non profit de ces nouveaux rythmes scolaires qui ont été
souvent décriés avant d’être mis en place et d’avoir fait la preuve de leur
intérêt pour les enfants. Le bilan qui a été tiré par la communauté éducative
de l’Isoret à Angers après deux années d’expérimentation est à cet égard plutôt
encourageant et plein de promesses.
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