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La révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU)

Après l’annulation du PLU Centre par le Tribunal Administratif de Nantes, Angers Loire Métropole (ALM) a dû lancer la révision de l’ancien Plan d’Occupation des Sols (POS) en procédure accélérée pour ne pas bloquer un certain nombre d’opérations d’urbanisme importantes (dont les Vergers d’Anjou) sur les territoires d’Angers, d’Avrillé, de St Barth et de Trélazé. Le commissaire-enquêteur a rendu récemment un avis favorable et la procédure est sur le point d’aboutir…
Dans le même temps, le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui doit remplacer le SDRA de 1996 (Schéma Directeur de la Région Angevine) est dans sa phase terminale et sera mis à l’enquête publique avant la fin de 2010. ALM, pour gagner du temps et doter dès que possible les collectivités des outils définitifs de planification dont elles ont besoin, vient aussi d’engager la révision du PLU pour le rendre compatible avec les nouvelles orientations adoptées à l’unanimité dans le SCoT. Le futur PLU sera ainsi plus en conformité avec les enjeux du Développement Durable que celles du SDRA et du POS modifié. Les élus veulent que tout soit bouclé pour le début de 2012, ce qui laisse peu de temps.

C’est la raison pour laquelle la ville de St Barth est en train de sonner le branle-bas : lancement dans l’urgence d’études pour définir un scénario d’aménagement pour le centre-ville (avec une sollicitation des CCQ), création d’une commission spéciale qui aura en charge la réflexion sur les orientations qui seront proposées dans le PLU pour la commune en conformité avec le SCoT, mise en place de la concertation sur le projet...

Voici de manière un peu plus précise de quoi il s’agit.
Dans la démarche d’élaboration du  SCoT, il y a eu trois étapes :
v      un diagnostic général qui a permis de bien connaître l’état des lieux et de bien poser les enjeux du développement futur à l’échelle du Pays d’Angers,
v      puis un PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) qui constitue en quelque sorte le condensé des orientations fondamentales décidées par l’ensemble des élus pour le développement du territoire angevin pour les 15-20 ans à venir,
v      et enfin le DOG (Document d’Orientations Générales) qui est la traduction de ces orientations dans l’espace et qui correspond avec moihns de précision et plus de souplesse à ce que représentait anciennement le SDRA.

La dernière phase, celle qui concerne plus directement les citoyens est la mise au point du PLU qui exprime les règles applicables dans chaque territoire avec cependant une certaine différence par rapport aux POS d’antan. Le PLU permet une certaine souplesse dans la représentation graphique et dans les règles d’urbanisme pour éviter le carcan des POS qu’il fallait modifier en permanence pour les adapter aux inévitables évolutions liées aux réalités démographiques, économiques ou sociales et aux nouvelle formes urbaines.

Il serait trop long ici de rappeler les grandes orientations du SCoT mais on peut cependant en rappeler quelques traits importants :
v      choix d’un développement démographique raisonnable (+40000 habitants en 2020-2025),
v      création d’une trame verte et bleue qui maintienne une agriculture périurbaine dynamique et protège l’environnement,
v choix prioritaire de l’économie de la connaissance basée sur la recherche, l’innovation et les pôles d’excellence,
v      création de 7 polarités intermédiaires (Brissac, Mûrs-Erigné, Andard-Brain, St Sylvain-Pellouailles-Villevêque, Seiches, St Jean de Linières-St Lambert la Potherie-St Léger des Bois, La Membrolle-Plessis Macé-La Meignane) dotées d’habitat plus dense et de services pour améliorer la cohésion sociale et pour éviter l’étalement urbain,
v      volonté de densifier l’habitat et de lier la construction de logements avec la création de réseaux de transports collectifs plus efficaces…

Tout ceci peut apparaître un peu abstrait et complexe et il est normal que les citoyens hésitent à se plonger dans des dossiers très techniques et en apparence inaccessibles pour le commun des mortels. Ils engagent pourtant le cadre de vie de chacun et la qualité de l’environnement pour tous…

 Les enjeux sont considérables et la traduction de ces orientations à St Barth impose des choix volontaristes : comment densifier un peu le Cœur de Ville et renforcer sa fonction de cohésion sociale pour toute la population, quels équipements et services pour améliorer la vie sociale et le « mieux vivre ensemble », comment circuler et  comment organiser le réseau de bus pour le rendre plus attractif et plus efficace, quel renouvellement urbain sur les zones plus ou moins à l’abandon, quels types d’habitat pour répondre aux besoins urgents de logements accessibles à tous et aux aspirations de tous les citoyens de disposer d’un cadre de vie agréable,  comment organiser un vrai quartier entre l’Aumônerie et la Guérinière à cheval sur deux communes…etc…? La liste est loin d’être exhaustive.

Il est donc important que les bartholoméens se mobilisent et participent à ce débat et aux choix qui vont déterminer leur avenir. Pour ce faire, la municipalité devrait susciter les conditions du débat public bien au-delà des CCQ ou des instances traditionnelles.