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EDITO avril 2011

            Le dossier du mois est paradoxalement consacré à l’opération d’urbanisme de la Guérinière en cours de réalisation sur la commune de Trélazé.


De quoi je me mêle, me direz-vous?

Eh bien, de ce qui nous regarde !


           Aujourd’hui, ce sont encore les communes qui conservent la compétence de réaliser les projets d’urbanisme dans le cadre des documents de planification (SCoT, PLU...) définis sur des territoires plus larges par des instances intercommunales. Ici c’est Angers Loire Métropole et trois autres communautés de communes du Pays Loire Angers, réunies au sein d’un syndicat d’études (Syndicat Mixte de la Région d’Angers ou SMRA) qui a piloté cette planification pour les vingt prochaines années.


          Force est de constater que cette compétence morcelée entre d’un côté l’urbanisme prévisionnel et de l’autre l’urbanisme opérationnel, conduit à des incohérences graves. L’opération de la Guérinière en constitue un bon exemple : ainsi, la création d’un quartier neuf sur Trélazé, conforme au SCoT et nécessaire pour le développement de la région angevine, va créer le maximum d’impacts négatifs sur le territoire de la commune voisine...


Si encore, les deux communes concernées s’étaient concertées pour tenter de réfléchir ensemble aux problèmes posés par l’arrivée de plusieurs milliers de nouveaux habitants sur un territoire vierge et enclavé. Mais, meunier voulant rester maître chez lui, rien de tel ne s’est produit ! Trélazé a mené son projet dans son coin sans se préoccuper des impacts produits chez le voisin. St Barth de son côté ne s’est pas donné la peine de tirer la sonnette d’alarme pour imposer la concertation et un minimum de coordination.

Aujourd’hui les habitants s’installent et tout reste à faire !

Au conseil municipal du 18 avril

Après le vote du budget le mois dernier, l'ordre du jour de ce mois-ci était beaucoup plus léger.

Il y a une grande nouveauté au conseil municipal de St Barthélemy. Dorénavant, tous les élus quels qu'ils soient (majorité ou opposition) vont percevoir une indemnité minimum de 50€/mois, le maire, les adjoints et les conseillers délégués continuant bien sûr à bénéficier de leur indemnité normale. Comme disait un élu de la minorité, "ça va payer les frais de tirage papier des dossiers qu'on reçoit maintenant par Internet, ce qui fait faire des économies importantes à la ville".

Par ailleurs, l'ordre du jour prévoit aussi le vote d'une résolution visant à supprimer la disposition inscrite dans le SCoT et prévoyant une extension éventuelle de Pôle 49 pour créer des terrains embranchables.

A part çà, il s'agit surtout de dossiers administratifs.

ACTUALITES

Bénévolat : un temps fort plutôt réussi...


      On sait que le papy-boom est encore loin d’être achevé et que dans les années qui viennent, le nombre de retraités va continuer à augmenter. Ceux-ci, avec la diversité de leurs compétences et de leurs savoir-faire, représentent un formidable vivier pour le bénévolat. Sans eux, la vie associative ne pourrait pas exister alors que c’est un levier indispensable pour stimuler le lien social et le « vivre ensemble » dont notre société a immensément besoin.

      L’idée d’organiser une soirée destinée à susciter l’envie chez les jeunes (et les moins jeunes !) retraités de donner de leur temps libre pour la cité, en fonction de leurs envies et de leurs goûts, était donc excellente.

      On peut tout juste regretter, que cette soirée n’ait pas complètement trouvé son public et répondu aux attentes. Il y avait relativement peu de monde au THV (80 participants tout au plus) et le public présent était en majorité constitué de représentants aguerris d’associations déjà convaincus des bienfaits du bénévolat.

      Fort heureusement, le forum des associations a connu une belle réussite : les associations étaient présentes dans leur diversité (dont celle des bretons de l’Anjou qui ont un peu créé le « buzz ») et le nombre de visiteurs a été proche de 500. Une expérience à renouveler...

CCAS : un peu l’usine à gaz ...


      On sait que dans la totalité des villes, ce sont les CCAS qui ont en charge le rôle traditionnel d’assistance aux personnes en difficulté (aide à la personne, insertion par l’emploi...) et aussi le plus souvent, de l’animation du secteur des aînés. Dans notre ville, depuis 2006, c’est également le CCAS qui en charge la totalité des fonctions d’animation socioculturelle de la ville dévolue précédemment à un Centre Social autonome installé à la Mésangerie : vie associative, vie des quartiers, animation jeunesse, CCQ... On en a certainement oublié !

      On y reviendra dans le détail dans un prochain numéro de ce blog !

      On ne sait pas si cette organisation est plus efficace que la précédente mais du point de vue de la complexité, c’est gagné ! On sait aussi avec certitude qu’elle a contribué à dessaisir les associations d’un certain nombre de prérogatives et à « municipaliser » le secteur de l’animation où celles-ci avaient apporté du sang neuf et des innovations intéressantes. S’agissant d’une entité juridiquement autonome, le CCAS représente par ailleurs un moyen très commode souvent utilisé par la majorité municipale pour éluder certains débats au sein du conseil municipal.

      Quoi qu’il en soit, la lisibilité de son fonctionnement est devenue tellement opaque et incompréhensible, que le conseil d’administration du CCAS a jugé indispensable d’éditer un opuscule à l’usage des associations et des usagers – et même des élus. Cet opuscule sera en quelque sorte un mode d’emploi pour bien expliquer les rouages du CCAS, comment ça fonctionne et à qui il faut s’adresser lorsqu’on a une demande à faire.

      On y verra peut-être plus clair !

... mais un vrai modèle de démocratie !


      Encore heureux qu’au sein de son conseil d’administration, sous l’égide de l’adjointe aux affaires sociales, les débats soient toujours très ouverts, l’ambiance constructive et l’écoute excellente entre toutes les sensibilités qui y sont représentées. Les élus de la minorité municipale y ont toute leur place et les propositions sont examinées avec la même attention d’où qu’elles viennent et souvent adoptées à l’unanimité.

      Il arrive même que cette instance marque sa différence avec le conseil municipal, après un débat sur le fond des dossiers examinés. Ainsi le CCAS a unanimement (élus de la majorité municipale y compris) exprimé son désaccord sur la décision du conseil municipal de supprimer des bourses communales.

      Le CCAS constituerait donc dans son domaine de compétence, un ilot exemplaire de démocratie apaisée et constructive et en quelque sorte l’exception qui confirme la règle, dans une commune où la majorité municipale n’a de cesse de verrouiller les débats de fond sur tous les dossiers importants.
      Quoi qu’il en soit, le travail ne manquera pas de sitôt au CCAS s’agissant du soutien aux personnes en difficulté. En effet, la précarité sociale ne cesse d’augmenter et la demande continue à croître : entre janvier 2010 et janvier 2011, les aides à la personne ont doublé et on s’aperçoit que de nouvelles catégories de citoyens, jusque-là épargnées, sont elles aussi maintenant concernées par la pauvreté!

Nos aînés sont choyés ! Oui mais... !

      Le maire a participé à la présentation du programme pour le moins copieux qui a été concocté pour (par ?) les aînés pour l’année 2011. Heureux seniors qui, dans la tradition maintenant bien établie depuis 2002, peuvent bénéficier de nombreuses animations agrémentées de sorties ou de visites dans la région et surtout d’un séjour annuel en village-vacances (le premier avait eu lieu en 2002 à Lamoura).

      Nos aînés vont cette année découvrir l’Ardèche.

      Mais il y a un mais...

      A l’origine, tout le monde pouvait s’inscrire à ces séjours, y compris les personnes plus ou moins handicapées. Ce choix paraissait évident et normal de la part d’un CCAS dont la fonction première et la vocation consistent à organiser la solidarité. Il permettait ainsi à ceux qui ne pouvaient plus participer aux grands voyages organisés proposés par les agences, de s’évader malgré tout, les programmes de visite pouvant être quelquefois allégés en conséquence.

      Depuis 2006, il est malheureusement exigé une autonomie totale des participants qui veulent s’inscrire. Il est fini le temps où des personnes à mobilité réduite, traînant un peu la jambe, s’appuyant sur une canne où ayant des difficultés à produire des efforts prolongés, étaient prises en charge dans le cadre d’une solidarité bon enfant des participants plus jeunes et plus valides, qui s’instaurait naturellement au sein du groupe, sous l’égide des élus qui l’encadraient...

      Vous avez dit discrimination ?

Le projet sportif local : on meurt d’impatience !

      Après le projet culturel, c’est le projet sportif local qui a été mis en chantier...

      Qu’on prenne du temps pour élaborer un projet de cette nature, c’est normal. Mais il faudrait peut-être maintenant mettre un petit coup d’accélérateur car au train où il s’élabore, la fin du mandat pourrait arriver avant qu’il ne soit finalisé !

      Il paraît que sa rédaction est en cours. Des ateliers thématiques se rapportant à différents thèmes en lien avec le sport ont également été organisés pour enrichir la réflexion et alimenter le projet : finances et emplois, sport, jeunesse et lien social, infrastructures et manifestations sportives...

      Si après tout ce travail, le résultat est médiocre, c’est à désespérer de tout !

      Une fois tout ça terminé et avant son adoption, il ne restera plus qu’à mettre le débat sur la place publique, le sport constituant un thème trop important et trop sérieux pour être l’apanage des seuls sportifs et des fonctionnaires municipaux. Mais ça, personne n’en parle pour l’instant.

      Espérons en tout cas, que lorsque le projet sera ficelé il ne restera pas au stade des bonnes intentions et qu’il connaîtra un meilleur sort que le projet culturel pourtant adopté à l’unanimité et qui semble déjà être devenu lettre morte au fond des placards de la mairie et du THV!

Une pétition de l’ADZI : dilemme pour les élus !

      L’Association de Défense des Riverains de la Zone Industrielle monte de nouveau au créneau et a entrepris de faire signer une pétition. Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) prévoit en effet que du côté de l’Hardouinière, 40ha supplémentaires seront affectés à l’extension de Pôle 49 en cas de besoin de terrains raccordables à la voie ferrée. Ces riverains considèrent, non sans raison, qu’ils ont déjà beaucoup donné et que les terrains concernés doivent être maintenus dans leur vocation agricole.

      Rappelons que Pôle 49 constitue déjà la plus grande zone industrielle du Maine-et-Loire.

      Mais de son côté, le SMRA (Syndicat Mixte de la Région Angevine) qui initie le SCoT sur un territoire qui regroupe 300000 habitants, avance une argumentation solide pour défendre cette proposition. La région angevine ne dispose en effet que de très peu de sites raccordables au fer. Or on sait qu’à l’avenir, l’intérêt général pousse à des solutions économes en énergie et en rejet de gaz à effet de serre, ce qui conduit à préconiser la réduction des transports routiers pour le transport de certains types de marchandises en favorisant le fret par la voie ferré... La région angevine doit donc préparer l’avenir et ne pas prendre le risque de se trouver démunie lorsque le baril de pétrole aura durablement atteint 150-200 dollars et que la solution du fret ferroviaire, en plus d’être écologique, sera plus concurrentielle!

      Développement durable oblige ! CQFD !

      Pour les élus, face à deux options qui ne manquent pas l’une et l’autre de cohérence, c’est donc un choix cornélien et pas évident !

La Maison du Vivre Ensemble : ça s’accélère !

      On a l’impression que le rythme est en train de s’accélérer pour finaliser le programme de la Maison du Vivre Ensemble : le site d’implantation semble définitivement choisi à l’angle de la rue de Verdun et de la rue des Vignes et un préprogramme est déjà établi qui donne en quelque sorte les grandes orientations du projet.

      On sait maintenant avec une quasi certitude, les activités et organisations qui vont trouver place dans ce lieu appelé à devenir le cœur de la vie socioculturelle de St Barth : l’Etape, le Point Soleil, le Rond Point, le Coup de Pouce Alimentaire, la Maison des Jeunes, le Pôle sportif OMS – ASCSB, La Maison des Associations et le Reflet d’Argent.

      On y reviendra dans un prochain numéro de ce blog, lorsque certains arbitrages auront été prononcés et que le choix du scénario d’aménagement aura été définitivement validé par les élus.

LE DOSSIER DU MOIS

Le nouveau quartier de la Guérinière à Trélazé :
des impacts importants pour St Barthélemy


Le projet  qui se réalise à la Guérinière aux portes de St Barthélemy, dans la continuité de la Morlière, avance très vite et plus de 600 logements sont déjà construits ou en cours de construction, ce qui représente plus de 1500 nouveaux habitants à court terme (voir le plan ci-dessous).


      A l’horizon d’une dizaine d’années, ce nouveau quartier de Trélazé (75ha au total avec une deuxième phase sur la Quantinière), va représenter 2300 logements et quelque 6000 nouveaux habitants.
      L’approche voulue par Trélazé est celle de mixité sociale et d’accession sociale à la propriété. Cela conduit à proposer un habitat mixte assez dense avec une part non négligeable de logements sociaux... Le plan figurant ci-dessous donne les grandes orientations de l’aménagement du quartier dans son ensemble (à gauche du plan, le secteur de la Guérinière et sur la droite, à peine esquissée, celui de la Quantinière)...

      Dans une phase ultérieure, St Barthélemy va de son côté entreprendre l’urbanisation de l’Aumônerie jusqu’à la route de Beaufort, un vaste secteur qui se trouve dans la continuité de ce nouveau quartier et qui devrait accueillir quelques milliers d’habitants supplémentaires. Au final, le futur ensemble urbain, à cheval sur les deux communes, accueillera une population totale équivalente à la population actuelle de St Barthélemy. Il va générer des besoins considérables de services de toutes natures (école(s), collège, commerces et services de proximité, équipements sociaux, sportifs et culturels, transports collectifs...) mais également de nouveaux flux de circulation dont on n’a pas pour l’instant pris toute la mesure...


      Comme on le voit en jaune sur le plan d’aménagement, Trélazé a prévu la construction d’une école, d’un centre commercial (on parle d’un supermarché) avec des services de proximité et le transfert de la maison de retraite des Plaines à la Quantinière, mais ce n’est pas pour tout de suite. Or, la nouvelle population qui est déjà en train de s’installer, va demander dès maintenant des inscriptions dans les écoles les plus proches de chez eux et elle va également solliciter les collectivités concernées pour tous les besoins de la vie quotidienne... Pour satisfaire ces besoins légitimes, en raison de la proximité avec St Barth et des difficultés actuelles de la liaison vers Trélazé, c’est vraisemblablement vers notre centre-ville que beaucoup d’entre eux vont se tourner...

      Force est malheureusement de constater que les conditions dans lesquelles cette nouvelle population s’installe à la Guérinière n’ont pas du tout été anticipées. On peut à cet égard incriminer le cavalier seul de la commune de Trélazé dans la conduite de son projet... On peut aussi déplorer un manque dramatique de concertation entre Trélazé et St Barthélemy pour réfléchir à un projet global d’urbanisation sur le territoire des deux communes. Eu égard au temps qu’il faut pour réaliser un quartier de cette importance, les deux collectivités doivent aussi rechercher ensemble les solutions transitoires permettant de satisfaire les attentes de la nouvelle population aux différents stades de la réalisation, dans l’attente des aménagements définitifs et de l’implantation des équipements propres à l’ensemble du futur quartier.


      Dans un premier temps, il est quand même surprenant que rien n’ait été proposé, hormis la construction d’une halte ferroviaire à Trélazé d’ici deux ou trois ans, pour apporter un début de solution à la situation d’enclavement de la Guérinière. Cet enclavement constitue une évidence depuis l’origine du projet mais personne ne semble en avoir tenu compte et pour l’instant aucune réponse satisfaisante à court et moyen terme n’a été définie, ni même semble-t-il proposée officiellement. La liaison privilégiée avec Angers n’a pas été sérieusement étudiée pour la circulation automobile : accès à la Rocade Est par le Nord (liaison des Ambillous ou la Cressonnière) ou par le Sud par la rocade Ardoisière ? Chacun devra se débrouiller.

      Il n’est pas besoin d’être urbaniste pour se rendre compte que ce sont les habitants de St Barthélemy qui vont faire les frais de ce manque d’anticipation. Il est en effet évident qu’une part importante du trafic supplémentaire qui va être généré par la Guérinière –et demain par la Quantinière- va transiter par les voies de liaison de notre ville –plus directes et sans grandes contraintes- pour accéder au centre d’Angers ou aux grands pôles d’emploi de l’agglomération : les rues des Héraudières, de la Jaudette et de la Marmitière pour rejoindre la Cressonnière, la rue de la Gemmetrie et la route d’Angers pour rejoindre l’avenue Montaigne ou la Rocade Est. Or ces voies qui traversent des quartiers habités ne sont pas calibrées et conçues pour des trafics de transit importants.


Un petit aménagement réalisé du côté de St Barth

La sortie du quartier côté St Barth
  
     Si pour l’instant la route de la Quantinière qui relie Trélazé à Saint Barthélémy a encore la configuration d’un chemin rural, il faut imaginer qu’elle se transformera progressivement en un boulevard de 26 m de large, débouchant sur la rue des Héraudières.

La route de la Quantinière futur boulevard de 26m

La rue des Héraudières


      Face à cette situation prévisible, Trélazé fonce, tend le dos et fait mine de considérer que la future halte ferroviaire règlera le problème, ce qui est une douce plaisanterie. Quant à la municipalité de St Barth, elle ne réagit que sous la pression des habitants de la Morlière pour régler quelques petits détails d’aménagement pour assurer une continuité piétonne sur l’accotement de la route qui constitue la frontière entre les deux communes... Surtout pas de vagues semble être son credo!

      Pour le reste, à Dieu vat !

      Au niveau des transports collectifs, il en va de même. Il est illusoire de penser que la halte ferroviaire de Trélazé va tout régler. Pour l’instant, les enfants de la Guérinière viennent prendre le bus à La Pellerinière à 500m de chez eux, après avoir traversé des espaces livrés aux camions et aux chantiers et quelquefois cheminé sur des routes sans accotements et sans éclairage.

      Une telle situation est-elle tenable longtemps ?