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Le centre social

Le Centre Social 

Si vous interrogez l’homme de la rue à St Barth pour lui demander ce qu’est le Centre Social et comment il fonctionne, le nombre de personnes qui seront capables de vous répondre ne sera pas très élevé. Et pour cause ! Celui-ci, qui avait pignon sur rue à la Mésangerie jusqu’en 2006, a perdu sa visibilité et fonctionne maintenant dans l’ombre du CCAS, au sein d’une structure municipale qui mène de front l’action sociale et l’animation socioculturelle et d’une organisation pour le moins opaque et difficile à décrypter pour le citoyen lambda.

Et pourtant le centre social existe et il travaille !

Lorsque le transfert a été réalisé dès 2006, les différents secteurs d’activité qui existaient ont été maintenus, voire élargis : la jeunesse (auquel a été adjoint le conseil municipal des jeunes), les retraités, le handicap, l’inter génération, la vie associative... Un nouveau secteur a été créé : la famille. Chaque secteur se voit assigné des objectifs généraux et généreux comme la citoyenneté, le lien social, l’intégration dans la cité, la lutte contre l’isolement... Alors qu’auparavant, chaque secteur était animé directement par un élu référent chargé d’impulser le travail des bénévoles et des associations, aujourd’hui le Centre Social fonctionne sous la forme d’un conseil de maison, constitué de trois collèges eux-mêmes structurés en binômes : élus et administration, associations, bénévoles cooptés. Ce conseil est divisé en collectifs correspondant à chaque domaine d’intervention, chaque collectif étant animé par le responsable de service qui a en charge le domaine concerné à la mairie ou au CCAS. La coordination est faite par le CCAS. Tout ça n’est pas d’une grande limpidité pour les spécialistes et encore moins pour le grand public et ce d’autant moins que rien du travail concret mené par ces collectifs ne  transpire à l’extérieur.

Si un certain nombre de projets mis en place à partir des initiatives associatives ont été supprimés (le carnaval, la « bartholoméenne »…) ou quelque peu vidés de leur contenu comme ceux de la commission des aînés, il serait cependant injuste de dire que le bilan du Centre Social depuis quatre ans serait insignifiant :
1)La famille, dont la création est encore récente, est en phase d’expérimentation pour tenter de recréer certains liens familiaux plus ou moins distendus
2) La jeunesse avec un PIJ qui accueille près de 500 visiteurs par an, un conseil municipal des jeunes (20élus pour deux ans) et qui devrait voir cette année se réaliser son premier projet (un « crottodrome » au parc de l’Europe), des animations diverses, l’intergénération...
3) Les retraités avec le voyage annuel, le printemps des aînés, les animations diverses...
4) Le handicap qui veille à une meilleure insertion des handicapés dans la cité en menant des actions pédagogiques 5) et enfin la vie associative qui trouve un soutien logistique au CCAS (salles de réunions, moyens bureautiques...) mais qui déplore aujourd’hui la disparition de l’association de la Mésangerie qui constituait un lieu d’échange, de formation et d’impulsion pour les bénévoles associatifs. Le collectif concerné a cru nécessaire de lancer une concertation sur le bénévolat  pour suppléer le travail de la Mésangerie.

Beaucoup de bénévoles y croient encore et donnent beaucoup d’eux-mêmes pour créer du lien social sous des formes multiples. Les moyens dont ils disposent restent importants et ils sont encore plus ou moins soutenus, avec cependant un risque important de désaffection à la Paperie si l’association se sent abandonnée. Mais un sentiment diffus  prédomine : celui d’un gâchis et d’une organisation « phagocytée » par l’administration communale et qui aurait un peu perdu son âme !