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EDITO juillet 2011

Pourquoi, à St Barthélemy comme un peu partout ailleurs, les CCQ ont-elles des difficultés à trouver leur place dans la démarche de démocratie participative mise en place par la municipalité?

La faute aux TIC ou la faute à Voltaire ?

Voilà la question difficile à laquelle pas moins de trois réunions organisées entre le bureau municipal et les CCQ, ont tenté d’apporter des réponses...
La dernière réunion a eu lieu le 28 juin et elle concluait un cycle de réunions entre la municipalité et les CCQ engagé depuis le 24 mai dernier pour faire un bilan. Le constat qui a été fait est rude : les CCQ, une belle idée généreuse initiée en 2006, ça ne marche pas bien !

          La meilleure preuve en est la désaffection des membres et le peu d’engagement suscité autour des thèmes ou des projets soumis à leur réflexion. Des réajustements ont déjà été faits par le passé et la mise en place de fiches-navettes en particulier a permis une meilleure communication entre les élus et les CCQ. Mais rien n’y a fait ! Si on a constaté un léger mieux, la mobilisation s’étiole et le travail réalisé s’avère d’une efficacité toute relative.

          Les CCQ doivent-ils ou peuvent-ils être des contre-pouvoirs face aux pouvoirs du maire et des techniciens ? Faut-il redéfinir les frontières des CCQ ? Faut-il les regrouper ou peut-on envisager qu’ils soient à géométrie variable selon les projets étudiés? Quelles complémentarités peut-il exister entre les CCQ et les associations de quartier ? Y-a-t-il concurrence avec les réunions de quartier qui mobilisent plus et au cours desquelles les citoyens peuvent directement interpeller le maire et les élus sur les questions qui les touchent de près et ceux de leur quartier en particulier ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus de monde aux réunions du conseil municipal ? Comment peut-on mobiliser les gens d’un quartier pour apporter leur « expertise d’usage » afin d’enrichir les projets proposés par les élus et les techniciens ? Comment mieux intégrer le temps de la concertation dans le déroulement des projets ?...

          Toutes ces questions ont été posées, ce qui est en soi très positif. Malheureusement, les réponses suggérées ne sont pas toutes convaincantes. On peut toujours dire que c’est la faute aux TIC (Internet, la télé...) ou pourquoi pas à Voltaire, mais si on ne veut pas plus loin dans l’analyse, les mêmes causes vont continuer à produire les mêmes effets.
 
          Il ne faut évidemment pas nier les réalités : le maire a raison lorsqu’il fait observer que tout le monde réclame plus de démocratie participative mais que finalement peu de citoyens se montraient volontaires pour la pratiquer. Mais ce n’est pas une excuse... Loin de nous cependant l’idée que la démocratie participative c’est simple et qu’ « il n’y a qu’à...et qu’ « il faut qu’on... ».

          En lisant les comptes-rendus des réunions-bilan, la volonté réciproque des uns et des autres d’aller de l’avant ne peut pas être mise en doute. Mais on reste sur sa faim : en l’absence de diagnostic plus approfondi sur le fonctionnement des CCQ, il est illusoire d’imaginer que ça puisse aller mieux. Les questions à creuser sont les suivantes : ce qui marche et ce qui ne marche pas, le rôle réciproque des CCQ et des associations de quartier, le champ privilégié de la concertation avec les CCQ, les méthodes de travail en fonction de la nature des projets...

          Le projet du parc de l’Europe – après l’occasion quelque peu manquée du centre-ville - offre une belle opportunité pour essayer de sortir par le haut. Pour la première fois en effet, les CCQ sont consultés très en amont du projet et alors que la municipalité n’a pas encore défini d’orientation.

          Une dernière chance pour sauver ce qui peut l’être avant que les derniers fidèles ne renoncent à leur tour ?








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