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La Sapinière (suite) : l’affaire est en train de prendre une nouvelle tournure...

Il apparaît en effet que ce qui était interdit en 2009 serait autorisé aujourd’hui dès lors que le propriétaire accepte de procéder à quelque petites régularisations !


Le maire qui faisait le gros dos depuis 2009 pour contraindre un citoyen de la commune à respecter l’arrêté signé par la mairie et interdisant l’aménagement d’un centre équestre privé en pleine campagne, a été contraint de réagir après l’interpellation de la minorité municipale. La presse locale s'est également saisie de l'affaire!

Mais ce qui apparaissait jusque-là limpide en regard du non respect d’un arrêté municipal interdisant l’activité exercée dans cette zone Non Constructible du Plan d'Occupation du Sol, le paraît beaucoup moins aujourd’hui. En effet, le service juridique de la préfecture saisi par le maire, donne une interprétation du règlement qui semble contredire l’arrêté lui-même. En clair, si l’activité dénoncée par le voisin et qui lui apporte beaucoup de nuisances n’est pas forcément autorisée par le règlement du POS, le décaissement de terrain auquel il a été procédé ne serait pas illégal car il reste en deçà des limites permises sans demande d’autorisation. Subtil!

Comme de surcroît, le propriétaire du terrain a depuis 2009 créé une EURL d’élevage équin, il est donc depuis considéré comme agriculteur et inscrit à la MSA (Mutualité Sociale Agricole), ce qui lui permet du coup de réaliser et d’exploiter des installations en rapport avec cette activité agricole. La serre érigée pour installer les chevaux serait donc elle aussi tout à fait autorisée dans ce cadre.

Le litige ne concernerait donc plus que l’abri en bois, relevant d’une demande de permis de construire. Mais là aussi, il y a sûrement moyen de trouver une solution : si le propriétaire veut bien se donner la peine de déposer un dossier sans  traîner, nul doute que celui-ci sera examiné avec beaucoup d’attention et bienveillance à la mairie et on peut même déjà subodorer que la construction sera régularisée, de même que les clôtures, l’éclairage et tutti quanti !



Pour ce faire, on lui a donné dix jours pour déposer son dossier, pas un de plus, faute de quoi le procureur va être saisi! Tout cela ressemble à un joli tour de passe-passe! Circulez, il n’y a plus rien à voir !

On a en effet du mal à comprendre comment ce qui était formellement interdit par le POS en 2009 à cet endroit ne le serait plus aujourd’hui. Mais passons... Si la suite de l’affaire se passe comme on l’imagine, il deviendra évidemment difficile au voisin incommodé par l’aménagement réalisé de se tourner vers le Tribunal Administratif, sauf si son avocat décèle une jurisprudence ou un quelconque vice de forme lui permettant d’ester.

Il ne resterait donc plus à ce voisin qui semble résolu à aller jusqu’au bout, qu’une plainte au civil pour essayer d’avoir gain de cause. Mais ce serait beaucoup plus compliqué et forcément aléatoire car il lui faudrait établir la réalité des nuisances subies, ce qui relève toujours d’une appréciation beaucoup plus subjective...

Quoi qu’il en soit, nous ne retirons rien de ce que nous avons écrit lors de la dernière édition du blog : le manque de réaction de la mairie pour faire respecter un arrêté municipal, est anormal. Qu’on le veuille ou non, cela reste un signal envoyé aux citoyens peu scrupuleux du respect des règlements et plus largement des règles du vivre ensemble, que finalement ils ont peu de chances d’être poursuivis !

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