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LES ACTUS DU MOIS

              Cartes de bruit à St Barth


        Le bruit est devenu un fléau de la vie moderne, gros générateur de stress pour les habitants des villes : bruits divers de la cité plus ou moins intempestifs, bruit du trafic, bruits de voisinage... La sensibilité au bruit est très différente selon les individus et la lutte contre le bruit est devenue aujourd’hui une préoccupation de l’aménagement des villes... A défaut de pouvoir prévenir et résoudre tous les problèmes de bruit, pouvoir disposer d’une cartographie du bruit constitue déjà un progrès...

        Peut-être ne le savez-vous pas, mais l’actuel maire d’Angers, président d’ALM, a été président du Conseil National du Bruit de 1986 à 1993 et il y avait impulsé un certain nombre de dispositifs qui ont contribué à faire changer une réglementation jusque-là presque inexistante. Cet organisme créé en 1982, s’est en effet vu chargé de prendre à bras le corps un problème à la source de conflits de plus en plus nombreux dans les villes et de tenter d’y apporter quelques réponses. Au-delà de problèmes ponctuels liés au voisinage d’un équipement ou à l’existence d’animations qui sont indésirables pour les résidents du centre-ville par exemple, ce sont les grands axes de circulation urbaine qui le plus souvent cristallisent les mécontentements.

Le seuil de gène des bruits routiers se situe aux niveaux 55/60 dB

        Le bruit est un phénomène complexe à comprendre et à analyser, la sensibilité au bruit étant propre à chacun. Sous l’impulsion du Conseil National du Bruit, la connaissance du phénomène s’est améliorée et progressivement des normes ont pu être édictées pour imposer des seuils de bruit au voisinage des axes routiers importants, avec une obligation de résultats pour les maîtres d’ouvrages qui réalisent ou gèrent ce type d’infrastructures (rocades Est et Nord, contournement autoroutier...). Par ailleurs, dorénavant, les grandes aires urbaines sont tenues d’établir des cartographies qui permettent la représentation de l’exposition au bruit des populations. Ainsi la ville d’Angers dispose depuis un certain temps déjà d’une carte couvrant tout son territoire et qui définit le niveau indicatif de bruit en lien avec le trafic de chaque rue.

        St Barth, comme chaque commune de l’aire urbaine d’Angers, dispose également depuis peu d’un document de cette nature toutefois un peu moins complet. Ce n’est pas un document opposable au sens juridique du terme mais plus un document stratégique qui vise à donner une représentation de l'exposition au bruit de la population, à partir de 3 types de sources : les transports routier et ferroviaire et les principaux sites industriels. Les autres sources de bruit, à caractère plus ou moins fluctuant, événementiel... ne sont pas intégrées à cette étude.

Carte du bruit engendré par les voies ferrées

Carte du bruit engendré par les grands axes routiers
      
        Le niveau de précision est adapté à un usage d'aide à la décision car il permet d'avoir une vue d'ensemble cohérente sur le territoire de la ville, mais il ne permet pas le traitement des plaintes ou le dimensionnement de solutions compensatoires.

        La carte montre clairement la propagation du bruit aux abords des rocades et aussi l’efficacité relative des écrans antibruit qui ont été mis en place. Les Cordelles, la Rillerie et dans une moindre mesure le quartier de la Reux restent affectés par la Rocade Est malgré ces écrans, en raison de discontinuités existantes au droit de certains points singuliers comme le diffuseur entre la route d’Angers et la Rocade Est.
 
        Par ailleurs, il n’est pas certain que cette carte reflète la gêne réelle perçue par les riverains de certains axes comme la Route d’Angers, les rues de la Marmitière où de la Jaudette où les trafics sont importants et ne cessent d’augmenter.






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