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L’urbanisme à St Barth : incohérence et fuite en avant ?

Depuis 2008, la commune fait feu de tout bois pour faciliter la construction de logements sur son territoire et pallier la diminution constante et inexorable de la population qui s’accompagne de son vieillissement. On ne lui en fera pas le reproche, bien au contraire, mais à certaines conditions...


La Reux-les Cordelles, Cinq Jardins, opérations de densification de l’habitat social, le Puy Heaulme, les Banchais... Au total, ce sont près de deux mille logements qui peuvent être construits en quelques années sur des espaces déjà aménagés, mais dont à peine le tiers est engagé. La crise de l’immobilier va malheureusement considérablement freiner cette ambition...
La Reux
Mais poussée par une frénésie inexplicable, la municipalité lance en parallèle de nouveaux lotissements à Mongazon (alors que Biopole n’a pas encore réglé ses difficultés !), à Chauffour et sur tous les terrains qui se libèrent. On parle aussi déjà de Rozé-Bergue. Comme si on voulait à tout prix dilapider toutes les réserves foncières disponibles sans s’être auparavant interrogé sur les enjeux d’avenir de la commune et la cohérence d’un développement urbain maîtrisé et équilibré.


Mongazon
On a l’impression d’une fuite en avant permanente, sans réflexion approfondie sur les priorités et en évitant le plus souvent d’aborder les questions de fond difficiles et susceptibles de créer des différences d’appréciation au sein de la population : les déplacements, les restructurations urbaines... Dans les « Brèves » de cette édition, nous évoquons une opportunité avec la Poste, qui est aussi, peut-être, en train d’être ratée par manque de perspectives...

Quelle urgence y a-t-il par exemple à lancer un lotissement à Chauffour alors que l’on ne connaît pas encore quelles seront les orientations qui seront retenues pour le futur quartier de l’Aumônerie? Ce futur quartier doit être créé tout à côté du terrain concerné. S’est-on posé la question de savoir si ce terrain ne pouvait pas avoir à terme une fonction stratégique importante (implantation d’un équipement public, voie de liaison éventuelle...), du fait de sa situation entre ce futur quartier et le centre-ville?

Pendant ce temps également, le Plan Local d’Urbanisme s’élabore au sein d’ALM. C’est le document qui doit régir le développement de la commune pour les 15 années à venir. Qui en parle dans la commune et qui connaît un tant soit peu les options qui vont être retenues? Faut-il attendre l’enquête publique pour que le grand public soit enfin informé des perspectives de développement urbain dans les 15 années à venir ?

Ilot Coubertin
N’y a-t-il pas surtout une autre urgence à laquelle la municipalité aurait dû s’atteler depuis 2008 : le centre-ville ? Quelles sont les conclusions des études lancées à grand renfort de tambours et auxquelles les CCQ ont été paraît-il associées? Où en est la concertation promise ?

Certes, le projet sur l’ilot Beaufort va sortir de terre mais quid de celui de l’ilot Coubertin en déshérence depuis une quinzaine d’années aux abords du centre, du fameux « fer à repasser » hautement stratégique et de l’ilot commercial Jean Jaurès autour desquels les bruits commencent à circuler? 

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