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Bois de la Venaiserie : massacre à la tronçonneuse évité in extrémis !

Les riverains de ce qu’on appelle « le petit bois de la Venaiserie » ont un jour été surpris par le bruit des tronçonneuses et leur sang n’a fait qu’un tour ! Un incident très significatif de la manière de faire de la mairie...


Il y a deux ou trois ans, la ville, via le CCQ Venaiserie-Centre, avait engagé une concertation avec le quartier de la Venaiserie pour définir un schéma d’aménagement des accès au quartier et des voies tous modes confondus, en lien avec la restructuration de la Baleine Bleue et la réhabilitation des réseaux et de la voirie du quartier. Cette concertation avait été positive grâce aux initiatives prises par l’animateur du CCQ et d’une habitante du quartier qui avaient su mobiliser la population sur les enjeux. Le schéma proposé avait été discuté et largement adopté...

Beaucoup de bitume!
Depuis cette concertation, les chantiers ont progressé et les habitants se sont rendu compte que finalement, les options retenues conduisaient à beaucoup « bétonner » leur environnement pour créer de nouvelles capacités de stationnement aux abords du collège et de la Baleine Bleue. D’où leur sensibilité à fleur de peau et leur vigilance accrue pour éviter l’irréparable...

Entre un trait qui symbolise une voie piétonne ou deux-roues sur un plan à petite échelle et la réalité d’un tracé d’une voie de trois mètres bitumée qui serpente dans l’ancien taillis (où les troncs des arbustes ont maintenant bien grossi !), il y a évidemment une très grande différence. Il ne suffit donc pas de donner le feu vert à une entreprise pour exécuter les travaux, encore faut-il bien veiller à la manière dont les options retenues sont mises en œuvre sur le terrain. Et c’est là que le bât blesse !
Parkings pour la piscine

La responsabilité de la conduite des opérations relève des services techniques, mais ceux-ci ne doivent bien sûr agir que sous le contrôle étroit des élus. Dans le cas présent, comment se fait-il que les deux adjoints au maire qui habitent à quelques dizaines de mètres du chantier ne se soient préoccupés de rien, et pire, ils n’ont semble-t-il jamais été au courant de ce qui se passait, y compris quand les habitants se sont manifestés. En tout cas, ils se sont faits très discrets. Voilà qui interroge sur leur implication et sur la manière dont ils conçoivent leur rôle. Des élus proches des citoyens ? Vous m’en direz tant !

Par ailleurs, dans une affaire aussi sensible où le cadre de vie des riverains est concerné, le moins que ceux-ci étaient en droit d’exiger était qu’on leur soumette le tracé définitif sur le terrain, sous le contrôle d’un élu ou d’un technicien de la mairie et qu’on les prévienne du démarrage des travaux. Comment expliquer que rien de tout ceci n’ait été fait et que ce genre d’incident puisse encore survenir ?  En l’occurrence, on peut quand même parler de carence, vous ne trouvez pas ?

Le chemin à aménager
Dès qu’ils ont entendu les tronçonneuses entrer en action, les proches riverains ont vite réagi auprès du chef de chantier qui avait, sans le contrôle de quiconque, tracé lui-même la voie de trois mètres sans  trop se préoccuper du nombre d’arbres à tronçonner. Le chantier a donc été arrêté et une pétition lancée immédiatement dans le quartier.

Une délégation a été reçue à la mairie quelques jours après, par le maire lui-même. Celui-ci a manifesté une certaine incompréhension et de l’agacement devant la réaction des habitants en essayant de se défausser de sa responsabilité sur les services techniques. J. Monnier, ancien maire d’Angers, qui connaît la musique, lui a perfidement fait observer que « les services techniques, ça se tenait ! Ce qui en langage clair peut se traduire de la manière suivante : « C’est ton boulot !».

Sa présence a permis d’éviter que le débat ne s’envenime et un compromis a pu être trouvé : la voie de 3 m bitumée va devenir un sentier piétonnier d’1m60 en stabilisé, correspondant mieux à sa vocation et sans qu’il soit nécessaire de tronçonner d’autres arbres. Un peu de bon sens ne nuit pas à la qualité des projets !

Il faut savoir tirer la leçon de ce type d’incident. Le maire doit en premier lieu s’interroger sur la gouvernance de la mairie et veiller en particulier à ce que les adjoints contrôlent ce que font les services dont ils ont la responsabilité. Par ailleurs, les citoyens ont aujourd’hui bien pris conscience de la fragilité de leur environnement et ils sont prêts à se battre bec et ongles pour le défendre !

A bon entendeur salut !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et si ces petits bois avaient été déclarés constructibles! Vous devriez interroger Monsieur le Maire.