EDITO
Les élus de St Barthélemy sont
très soucieux de ne pas dépenser l’argent public à tort et à travers. Il n’y a
là-dessus aucun doute. Mais leur souci d’économiser quelques bouts de chandelle
dans les projets peut les conduire à faire des choix qui se révèlent au final
catastrophiques !
Deux exemples pour illustrer ce
propos.
En premier lieu la Baleine Bleue
Vous vous souvenez certainement
qu’il y avait deux approches différentes concernant un projet que les deux listes
opposées aux élections municipales avaient inscrit dans leur programme dès
2001.
La majorité élue à cette époque
(et battue en 2006) avait fait le choix d’un équipement neuf implanté à
l’entrée de la Reux ,
solution qui donnait une liberté totale pour concevoir et élaborer un
projet répondant au mieux aux besoins exprimés. Coût avancé : de l’ordre
de 5 M€ par référence à des projets similaires déjà réalisés à cette époque
dans la Région ,
mais sans chiffrage précis en l’absence de programme.
La municipalité élue en 2006 et
en 2008 s’est toujours opposée à une telle idée considérant que la
réhabilitation de la Baleine Bleue
allait permettre de faire des économies. Lorsque le projet a été lancé après
2006, c’est donc cette option qui a prévalu définitivement, à priori, sans
réflexion approfondie sur le fond et sans débat. L’estimation qui a servi de
base à la demande de subvention à la
Région était de 4M€ HT, avec les restrictions que l’on sait
concernant son fonctionnement.
Cette option s’est finalement
révélée pour le moins catastrophique !
Aujourd’hui le projet réalisé se
monte à 7,8 M€ TTC soit plus de 6,5M€ HT. Et dans ce montant ne figurent pas
les travaux d’aménagement de voirie et de parkings qui ont été réalisés dans le
secteur pour offrir une capacité suffisante de stationnement aux usagers. On ne
connaît pas le montant exact de ces travaux noyés dans un vaste budget de
réhabilitation des réseaux et de la voirie du quartier de la Venaiserie mais qui
auraient dû figurer dans le bilan final du projet.
Deuxième exemple : Pigeon
Vole
Il s’est agi ici de porter la
capacité de la crèche parentale installée dans un ancien logement de fonction
de l’école de la Venaiserie ,
de 16 à 18 enfants, en réhabilitant des locaux déjà vétustes sur un site
lui-même étriqué mais qui avait cependant l’avantage de disposer d’un espace de
jeux boisé et déjà aménagé.
L’estimation initiale des
services était de l’ordre de
300 000€ TTC.
La gestation du projet a été
longue et très difficile, l’architecte ayant fait preuve de beaucoup de talent
pour rentrer le programme dans l’espace restreint dont il disposait. Il a
d’ailleurs été obligé de déborder un peu sur l’espace public pour y parvenir.
Après de nombreux ajustements, le coût final du projet sera de 578 000€.
Pratiquement le double !
Ainsi vouloir à tout pri faire du
neuf avec du vieux s’avère le plus souvent désastreux. Mais lorsqu’on persévère
dans ce type de choix après une première expérience malheureuse qui aurait dû
alerter et ouvrir les yeux des décideurs, on peut affirmer qu’il s’agit d’un
manque évident de lucidité et de discernement, voire de l’incompétence.
Errare humanum est, perseverare diabolicum ! L’erreur
est humaine, persévérer est diabolique !
1 commentaire:
Je souhaite contacter votre association, comment procéder car votre email ne fonctionne pas.
Cordialement
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