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BIOPOLE : chronique d’un échec annoncé !

Mois après mois, nous vous faisons part dans cette chronique de la situation de Biopole et du combat mené par les riverains de cette usine pour la défense de leur environnement. C’est l’histoire d’un projet conçu avec la volonté de respecter les préceptes du Développement Durable mais qui semble s’acheminer doucement mais sûrement vers un désastre écologique et financier !


La mouche géante symbolisant les nuisances subies partout
Il n’y a rien de véritablement nouveau sur le front de Biopole proprement dit, l’évènement majeur de ce mois-ci ayant été la manifestation du 17 à Paris. Celle-ci regroupait toutes les associations qui en France luttent contre la prolifération des usines TMB promues par des lobbies puissants, alors que partout, ce procédé industriel reproduit les mêmes échecs et les mêmes nuisances.


L’ARIVEM, une association de Romainville, constituait le fer de lance de la manifestation car cette association se bat contre un projet envisagé dans le « 9-3 », en plein milieu d’une zone urbaine dense, pour une capacité au moins 3 fois supérieure à celle d’Angers !

Pour rendre compte de cette manifestation, le mieux consiste à reprendre les communiqués du collectif des associations organisatrices (avec quelques photos) et de l’AFP.

SEMAINE EUROPÉENNE DE LA RÉDUCTION DES DÉCHETS
MANIFESTATION CITOYENNE INTER ASSOCIATIONS

SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012
Rendez-vous à 15H00 à Paris, devant la Place du Musée d’Orsay
Pour une marche sur le boulevard Saint-Germain

Plusieurs associations de riverains ainsi que des associations de protection de l’environnement locales et nationales ont demandé à être reçues par Madame la Ministre de l’Environnement, le jour de cet évènement.
- Association des Riverains de Garosud (Montpellier) : TMB-Méthanisation,
- Association ADECH (Bayonne) : TMB-Méthanisation,
- Association la FEVE (Vendée) : TMB-Compostage,
- Association Le Collectif 3R (Ivry-sur-Seine) : TMB-Méthanisation + Incinération,
- Association SEBIO (Saint-Barthélémy-d’Anjou) : TMB-Méthanisation,
- Association ADENCA (Claye-Souilly - 77) : plus grosse décharge d’EUROPE !
- Association ARIVEM (93) : TMB-Méthanisation,
- Association la ARDE (Romainville) : défense de l’Environnement,
- Association Le Blanc-Mesnil pour vous, Le Blanc Mesnil c’est vous (93),
- Environnement 93,
- Val d’Oise Environnement,
- Ile-de-France-Environnement,
- des agriculteurs de l’Oise qui seraient les futures victimes du digestat du TMB.

Les manifestants pacifiques face aux CRS
Chaque association devait présenter le scandale humain, éthique et environnemental qu’engendrent les méga usines de traitement des déchets ménagers qui les concernent, les moyens à mettre en œuvres  pour y mettre fin, et leur incompréhension face au manque d’ambition de la France en terme de gestion des déchets ménagers, notamment au niveau du tri à la source.

Madame la Ministre n’a pas malheureusement pas jugé bon de recevoir  les associations, un de ses collaborateurs a reçu vendredi soir l’ARIVEM (projet de Romainville) qui a exposé, au nom de tous, la situation désastreuse relevée dans toutes les installations de TMB, dans une totale indifférence.

De plus la manifestation regroupant les assos venus des quatre coins de France n’a pas eu le droit de marcher d’Orsay au Ministère de l’Environnement, mais a été « parqué » place Herriot entouré d’un cordon de CRS et de leurs cars, alors qu’il s’agissait d’une manifestation totalement pacifiste et responsable.

C’est ainsi que plusieurs centaines de participants ont, pendant quelques 4 heures, échangé sur leurs problèmes respectifs et leurs expériences, mais sans atteindre le grand Public

Au cours de cette manifestation, l’association SEBIO  de St Barthélemy a été longuement interviewée par le CNID (Centre national d'information indépendante sur les déchets) et a pu exposer ses soucis devant l’assemblée de participants.

La banderole de Sebio
Communiqué de l’AFP :

La manifestation visait notamment l'usine de TMB-méthanisation de Romainville (Seine-Saint-Denis), un projet contesté qui doit être rediscuté par les élus locaux début décembre au terme d'un moratoire de 6 mois, ainsi qu'un projet similaire à Ivry-sur-Seine à l'horizon 2023.

Les manifestants, dont beaucoup venus de province où existent déjà des usines de ce type -Angers, Montpellier...- ont été contraints au surplace, empêchés de défiler vers l'Assemblée nationale ou le boulevard Saint-Germain par des forces de l'ordre importantes. "C'est totalement disproportionné", a indiqué à l'AFP François Vasquez, porte-parole de l'association de riverains de l'usine de Montpellier. Il a déploré le manque d'intérêt du ministère de l'Environnement sur le sujet, soulignant le scandale sanitaire et environnemental que représentent ces usines, "formidables générateurs d'odeurs putrides, de gaz, et qui ne valorisent rien puisque 95% des déchets partent ensuite en décharge ou en incinérateur".

Montpellier et St Barth côte à côte
Les usines TMB séparent selon des procédés biologiques et mécaniques les déchets dits "inertes" des déchets organiques transformés en biogaz et en compost par méthanisation. Le développement en France de ce type d'usine nuit, selon les opposants, au développement d'une filière de collecte des déchets organiques (restes de repas...) séparée de l'ensemble des déchets ménagers, à l'instar des bacs prévus pour le verre et le carton.

L'assocation Arivem, opposée au projet de Romainville, met en avant le "bilan calamiteux" de ce procédé au regard des expériences existant en France et en Europe, évoquant des risques d'incendie, un compost trop pollué pour être utilisé par l'agriculture ou des problèmes d'odeurs.

Lorsqu’il va prochainement rencontrer les citoyens de la campagne, le maire doit s’attendre à être interpellé sur Biopole et il ne lui suffira pas de répondre que la responsabilité de cet équipement est l’affaire exclusive d’ALM. En 2004, lorsque le débat sur la suppression de l’usine d’incinération de la Roseraie avait eu lieu et qu’Incinérator s’était créée pour s’opposer à son transfert à St Barth, l’opposition de l’époque dirigée par celui qui est devenu maire en 2006, n’avait alors eu de cesse de mettre en cause le maire de la commune... Les rôles sont aujourd’hui inversés et on attend donc du maire qu’il apporte son soutien ferme et résolu au combat de SEBIO pour exiger la fin des nuisances de Biopole. 

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