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 Le bilan du mandat


Nous achevons le tour d’horizon du 

bilan du mandat par la question qui 

fâche... !



La fiscalité

Le bilan du mandat qui se termine sera forcément élogieux, si on évite de parler des questions qui fâchent. Alors que deux des candidats revendiquent l’héritage et la continuité de l’action de Jean-François Jeanneteau, il est prudent d’y regarder de près et de ne pas oublier que ce mandat a aussi été surtout, celui du « matraquage fiscal ».


Comment en est-on arrivé là alors qu’en 2006 lors de la passation de pouvoir entre Gérard Pilet et la nouvelle municipalité, les indicateurs étaient au vert ? On y voit principalement deux raisons : le défaut de maîtrise des charges de fonctionnement de la ville et le dérapage systématique du coût des projets réalisés au cours du mandat.

Le défaut de maîtrise des charges de fonctionnement

Dès 2006, l’opposition a commencé à tirer la sonnette d’alarme devant le dérapage des charges générales de la commune. Celles-ci n’ont pas cessé d’augmenter jusqu’en 2012 à un rythme double de l’inflation : 21% en 6 ans soit 3,5%/an en moyenne à comparer avec les 1,69%/an d’inflation durant cette période.

Les dépenses salariales avec 11 salariés de plus en 4 ans, (+10%) ont augmenté en moyenne de 3,9% /an durant cette même période. Avec l’ouverture de la Baleine Bleue et la mise en place des nouveaux rythmes scolaires sans aucune suppression de postes dans d’autres services, la masse salariale va encore continuer à augmenter. Même si ce sont des choix assumés, cette nouvelle augmentation importante des charges est préoccupante pour l’évolution du budget.

Pour mémoire, c’est D. Bréjeon qui était adjoint au personnel ! On sait d’ailleurs qu’il existe un plan de réorganisation des services de la ville qui se traduirait par la création de 12 postes nouveaux, soit encore 10% de plus de la masse salariale de la ville ! Est-ce bien sérieux ?

Le dérapage du coût des projets

On a déjà expliqué dans ce blog comment le coût de la piscine était passé de 4,8M€ TTC prévu à l’origine à quelque 8M€, un chiffre dont on ne connaît pas la réalité exacte dans la mesure où le bilan n’a pas pris en compte certains aménagements de voirie réalisés séparément.

On a aussi rappelé que les vestiaires des Ardoises avaient coûté près de 1M€ au lieu des 650000 prévus à l’origine, que la réhabilitation de Pigeon Vole avait coûté presque le double de l’estimation d’origine (580000€ au lieu de 300000€) et ainsi de suite...

Faut-il également rappeler que c’est G. Guyon qui avait en charge le secteur des grands projets et le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a fait preuve de rigueur dans la conduite de ces projets.

Une hausse des impôts importante et injuste

Avec des dépenses qui ont augmenté beaucoup plus vite que les recettes et des surcoûts importants pour les projets engagés, il est arrivé un moment où la municipalité a été acculée et contrainte d’augmenter les impôts :
-          une première couche en 2009 avec l’augmentation des taux de 5%
-          la 2ème couche en 2010, beaucoup plus douloureuse, avec  la suppression de l’abattement de 15% sur les valeurs locatives (une « niche fiscale » avait plaidé l’adjoint aux finances !)
-          et enfin en 2011 la suppression de l’exonération de la taxe foncière.

En faisant le cumul et sans prendre en compte l’inflation et les augmentations décidées par ailleurs par le Département et Angers Loire Métropole, l’augmentation relevant de la seule décision de la municipalité a représenté plus de 20% en valeur moyenne pour la taxe d’habitation et la taxe foncière!


 Mais la décision de supprimer l’abattement de 15% a représenté une injustice flagrante au détriment des familles les plus modestes de la commune. En effet, c’est l’abattement moyen de 180€ par foyer qui a été pris en compte et tous les foyers ont payé une augmentation équivalente. Pour certaines familles payant  des taxes d’habitation ou des taxes foncières inférieures à la moyenne de la commune, l’augmentation subie a donc été cette année-là  très largement supérieure à 15% et pour certains proche de 30% !


De grandes incertitudes pour l'avenir

L’Etat a annoncé une réduction de ses dotations en 2014 et dans les années qui viennent, les collectivités devant aussi apporter leur quote-part dans l’effort très important de réduction de 50Mds de dépenses publiques que la France s’est engagé à réaliser dans les trois ans qui viennent. Par ailleurs, l’augmentation des bases avec l’arrivée de nouveaux habitants dans la commune, n’est pas aussi rapide que celle que l’on pouvait escompter. Les collectivités territoriales dans leur ensemble et St barth en particulier, vont donc devoir restreindre leur train de vie...


Comment sera-t-il possible de contenir la pression fiscale si ce sont ceux qui ont contribué à la forte augmentation des impôts ces dernières années, qui sont reconduits aux commandes de la ville : Bréjeon, ex-adjoint au personnel, ou Guyon ex-adjointe à l’urbanisme et aux grands projets ? 

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