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LE TAM-TAM

Le petit journal
de la campagne
N°5








Le PC dans la danse !

Des premiers signes de rassemblement plutôt encourageants !

Dans son communiqué du 26 décembre, l’optimisme était de rigueur et il ne paraissait faire aucun doute que le PC avait résolument décidé de se rallier à la liste de gauche soutenue par le PS et les Verts en cours de constitution, dans les conditions qui ont été décrites dans le précédent numéro du TAM TAM.
...« La Section PCF "Marcel Alanique" de Saint Barthélemy d'Anjou a donc décidé de s'allier au PS et à EELV sur une base programmatique. Rien n'est arrêté pour l'instant mais nous sommes tout disposés à travailler ensemble...  Il ne s'agit pas d'un accord d'appareil mais de pragmatisme laissant toute sa place à la société civile et de réalités locales liées à une histoire commune lors de mandatures précédentes ».

La section de St Barth semblait donc avoir accepté l’idée que la négociation ne se ferait pas entre des appareils politiques pour répartir des sièges et qu’il s’agissait bien de s’associer à une liste ouverte, construite sur des orientations partagées pour bâtir un projet axé sur les enjeux propres à St Barth et rien d’autre. Cette liste aurait également la particularité d’être conduite non pas par les membres « encartés » locaux du PS et des Verts, mais par un leader issu de la société civile...

Dans la réalité, ça ne s’est pas du tout passé comme ça !

Le poids de l’appareil !

Dans le secret des négociations qui se sont engagées, d’emblée, les représentants du PC ont formulé des exigences à un niveau très élevé : un nombre important de candidats éligibles, plusieurs adjoints, une représentation à ALM..., sans rapport avec sa représentation locale et surtout en pleine contradiction avec les termes du communiqué ci-dessus!

Une telle demande, dans la pure tradition des négociations entre appareils et déconnectée de l’esprit dans lequel la liste était en train de se construire, augurait donc mal d’un résultat positif. En outre, cette demande niait la représentation importante de la société civile souhaitée par les autres partenaires. Sur de telles bases, la discussion a rapidement tourné court !

D’ailleurs lorsque Dominique Provost a demandé à ses interlocuteurs de lui proposer des noms d’hommes et de femmes susceptibles de figurer sur la liste, avec leurs profils et leur capacité éventuelle à occuper les postes revendiqués, il n’a reçu aucune réponse. Il a donc vite compris que la volonté affichée par ses interlocuteurs n’était pas tant d’aboutir à un accord que de lui faire porter la responsabilité de l’échec et de justifier une stratégie murie en d’autres lieux et sans lien avec la réalité de St Barth !

L’absence d’accord pour ne pas parler de rupture, a donc été rapidement entérinée, sans qu’à aucun moment il n’ait été débattu du fond et des orientations du projet municipal... Dans le communiqué du PC qui a annoncé cet échec, on a vu réapparaître la rhétorique habituelle du parti et même le mot « inique » pour qualifier les propositions des autres partenaires.


Un parti, le « c.. » entre deux chaises

On sait qu’il existe au sein du PC au niveau national et local, deux courants défendant des stratégies très antagonistes pour les élections municipales.

D’un côté, il y a ceux que l’on pourrait qualifier de « pragmatiques » et qui prônent la participation au travail municipal avec le PS et les Verts, dans la continuité de ce qui existe déjà dans beaucoup de villes. Cette stratégie permet au PC de conserver de nombreux élus et un certain nombre de mairies administrées sous son label. Globalement d’ailleurs, ces élus ne trouvent rien à redire à ce travail en commun au niveau local !

Et puis il y a les autres, les irréductibles, les dogmatiques, les « purs et durs » qui regardent plus du côté de Mélenchon et de l’extrême-gauche et pour lesquels s’allier avec la gauche « gouvernementale » même pour travailler au niveau local, constitue une trahison.

Dans le Maine-et-Loire, si la Fédération est majoritairement pour l’union de l’ensemble de la gauche, il n’en va pas de même pour certaines sections locales, comme à Trélazé et à Angers. Si à Angers, le secrétaire fédéral (Alain Pagano) figure en bonne position sur la liste de F Béatse, la section angevine a, semble-t-il, soutenu majoritairement une alliance avec le Parti de Gauche et même les ennemis « historiques » du NPA d’obédience trotkyste.

Ironie du sort, alors que la tête de liste à St Barth est Laurent Lelièvre, Isabelle Lelièvre, l’ancienne égérie du parti à St Barth et qui a été adjointe à l’Enfance et aux Affaires scolaires durant le mandat de Gérard Pilet, est sur la liste de Fred Béatse à Angers.


« LA gauche bartholoméenne », c’est nous ! Ben voyons !

On connaît maintenant la composition de la liste menée par Laurent Lelièvre. Elle s’est intitulée « LA gauche bartholoméenne » avec la prétention affirmée de représenter toute la gauche, en rejetant tous les autres dans la mouvance de la droite. Ce n’est pas nouveau de la part du PC : hors de sa chapelle, il n’y a pas de salut !



Laurent Lelièvre est là pour l’emporter, dit-il haut et fort. « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » a dit Mark Twain, alors pourquoi pas ? S’il est présent au 2ème tour et qu’il parvient en effet à rassembler sous son aile tous ceux qui aujourd’hui se réclament de la gauche, y compris Bréjeon et ses amis, il a toutes ses chances. Mais ça fait beaucoup de conditions et c’est très peu probable : être au 2ème tour serait déjà un exploit!

Sur sa liste, on trouve quelques vieux « grognards » qui ont blanchi sous le harnais du parti, présents à toutes les élections municipales depuis très longtemps comme Maurice Benion, président du Comité des fêtes et Michel Le Bourlout.  Vous les croiserez peut-être dans les rues de la ville avec leur seau et leur pinceau en train de coller des affiches...

Sur la photo d’Ouest-France du vendredi 14 février, on a cru aussi reconnaître Marylène Temmar, mais il s’agit peut-être d’une illusion d’optique. Souvenons-nous : celle-ci figurait sur la liste de Jean-François Jeanneteau en 2006 comme future adjointe à l’Enfance et aux Affaires scolaires, alliée avec la droite et de quelques transfuges de gauche pour évincer Gérard Pilet.


On finit par avoir le tournis avec  tous ces va-et-vient d’une mouvance politique à l’autre : Bréjeon de gauche à droite puis de droite à gauche, Temmar de droite à l’extrême –gauche, Sehlaoui de l’extrême-gauche à droite. 

Quoi qu’il en soit, il s’en trouve parmi eux qui sont très mal placés pour donner des leçons sur les règles de la bonne conduite « à gauche ».

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