LE TAM-TAM
Le petit journal
de la campagne
N°6
|
Une liste largement renouvelée
Elle en a mis du temps à sortir, au point où
certains citoyens de gauche se demandaient ce qui se passaient. Mais on sait
que les bons plats qui ont mijoté longtemps sont aussi les plus savoureux. En
réalité, mûrie par ce qui s’était passé au cours des dernières élections de
2006 et de 2008, elle a pris tout son temps...
Elle a joué en deux temps comme dans les
meilleurs « teasing » des campagnes publicitaires. En premier lieu,
elle a révélé le nom de la tête de liste Dominique Provost, ce qui a permis à celui-ci de
commencer sa campagne et d’être reconnu comme le « patron » incontesté
du projet en cours de préparation. Puis, dans un deuxième temps elle a été
révélée au grand public, en pleine lumière, juste au moment où la campagne
allait commencer à se débrider un peu.
Dans la liste qui a été présentée dans la presse
ce samedi 15 février, il n’apparaît plus que trois noms parmi les élus de
l’opposition actuelle dont deux en position éligible et finalement très peu de
candidats déjà présents en 2008. Il y a beaucoup de têtes nouvelles
représentant un nouveau visage et un panel très large de St Barth dans sa
configuration d’aujourd’hui.
Lucile Guibert |
Guillaume Harmand |
Une liste classée à gauche sans
ambiguïté
A St Barth, les derniers grands scrutins
nationaux ont marqué sans conteste un positionnement de la commune à gauche
dans un rapport de force de 55/45% environ. Il est donc normal qu’un certain
nombre de candidats veuillent occuper ce créneau et donc revendiquer une
étiquette à gauche.
Il n’y a curieusement qu’à droite, que l’on veut
masquer son appartenance et qu’on prétend pouvoir gouverner une ville de 9000
habitants, en voulant cacher qui on est et quelles idées ou valeurs on veut
défendre et porter ! L’apolitisme est une tromperie et même une
caricature : dans sa définition originelle, faire de la politique ce n’est
pas autre chose que de s’intéresser aux affaires de la cité et de la
collectivité. Pourquoi serait-il honteux d’être étiqueté à droite et
encarté à l’UMP ou à l’UDI et qu’il faille le cacher aux électeurs? Ceux-ci
n’auraient pas le droit de le savoir ?
St
Barth Dynamique affiche clairement le soutien du PS, d’Europe Ecologie-Les Verts. C’est donc
bien une liste de gauche. C’est courageux de sa part à un moment où ces partis de gouvernement n’ont
pas une grosse cote dans l’opinion. Mais c’est aussi une façon pour cette liste
de couper l’herbe sous les pieds de Bréjeon et de ses amis qui revendiquent
aussi d’être de gauche, certains d’entre eux comme Mauroux n’ayant jamais cessé
de se réclamer des Verts.
Qu’on se le
dise : si Bréjeon se revendique de gauche, c’est par pur opportunisme.
De la même manière, Laurent Lelièvre sait
qu’il ne sera pas maire de St Barth et sa prétention de vouloir représenter
toute LA gauche s’apparente à un pur positionnement idéologique sans rapport
avec la réalité du terrain.
C’est à la fin du marché que l’on va compter les
bouses et on verra à ce moment-là de quelle manière les citoyens auront
décrypté les messages que chaque liste tente de leur faire passer!
Et maintenant, place à la
campagne !
On entre maintenant dans la dernière phase de la
campagne, celle où il va falloir convaincre les bartholoméens. Pour l’instant,
on en est encore un peu dans les déclarations de principe et les grandes
intentions généreuses. Mais on ne pourra
pas éluder les questions de fond pendant encore longtemps : les
projets-phare, le programme, les moyens, la fiscalité...
Sur ce plan, la droite et Bréjeon veulent jouer
sur la continuité du mandat actuel et misent sur le « consensus mou »
qui s’est instauré dans la ville avec la gouvernance de Jean-François Jeanneteau.
Est-ce un bon positionnement sachant que finalement le bilan n’est pas si
fameux, que les impôts locaux ont fortement augmenté, que les dépenses de
fonctionnement ne sont pas maîtrisées et que l’on ne voit pas clairement
sur quelles options se fondent l’avenir de St Barth?
Les colistiers de la liste St Barth Dynamique ont pris leur temps et ont beaucoup travaillé
pour élaborer leur projet. Ce sont eux qui vont porter le changement de « braquet »
qu’il est aujourd’hui indispensable d’impulser à St Barth pour ne pas qu’elle se
laisse décrocher !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire