Rechercher dans ce blog

EDITO
Tout le monde est pour la solidarité au sein du territoire angevin et pour le développement durable. Sauf quand il faut accueillir chez soi un équipement qu'on préfèrerait voir s'installer chez les voisins...

Le débat qui a eu lieu au conseil municipal le 18 avril dernier, se rapportant à une disposition du SCoT prévoyant l’extension éventuelle de Pôle 49, est très instructif sur les difficultés auxquelles peut se heurter l’exercice de la démocratie.
Il arrive en effet souvent que les intérêts d’une commune ne coïncident pas avec ceux de l’ensemble du bassin de vie dont elle fait partie. C’est en particulier le cas lorsqu’il s’agit de décider le tracé d’une rocade ou de l’implantation d’équipements du type usine d’épuration des eaux usées ou de traitement des déchets dont personne ne veut, mais également de manière plus subtile, pour accueillir certains types d’habitat HLM destinés aux plus démunis. Ces divergences d’intérêts n’ont rien d’illégitime. Dans ces situations, la solidarité prônée par tous et qui est indispensable pour avancer ensemble de manière cohérente et responsable, ne va pas toujours de soi.
En l’occurrence, dans le cadre de l’élaboration du SCoT, la volonté de St Barth de pérenniser l’espace réservé à ses agriculteurs se heurte à celle du Pays d’Angers de pouvoir se doter dans le futur, si les circonstances l’imposent, de nouveaux espaces embranchables.
On peut aussi constater, dans ce cas précis, que le développement durable lui-même peut susciter ses propres contradictions entre deux options aussi légitimes et pertinentes l’une que l’autre. D’un côté, maintenir 40ha d’espace agricole à St Barthélemy, de l’autre, envisager de les sacrifier pour contribuer au développement du ferroutage. On sait qu’il s’agit là d’un enjeu essentiel dans les années à venir pour réduire la consommation d’énergie et l’émission de gaz à effet de serre, enjeux essentiels à l’échelle de la planète.

Aucun commentaire: