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Associations : remise à plat des aides!


        La vie associative est comme on le sait très dynamique à St Barth et c’est une grande richesse pour la vie de la cité. Mais ces associations, animées par des bénévoles, ont besoin de moyens pour fonctionner, les cotisations des adhérents ou le paiement de certaines activités par ceux qui les « consomment » ne suffisant pas, loin s’en faut, à couvrir les dépenses...



    La nouvelle commission municipale qui sera chargée de suivre la vie associative a commencé son travail et elle a du pain sur la planche... Elle doit en effet tenter de voir clair dans un univers dont le moins que l’on puisse dire est qu’il offre une grande diversité de situations. Qu’y a-t-il de commun en effet entre les deux clubs de boulistes, les anciens combattants, les amoureux de vieilles voitures, les clubs sportifs, l’association du quartier de la Morlière, Agir ou Echanges et Solidarités, Ocarina ou encore l’Amicale Laïque ? Rien si ce n’est que toutes ces organisations aux vocations très différentes relèvent du même statut associatif (loi 1901) et qu’elles ont toutes besoin de l’aide municipale sous des formes diverses : un peu d’argent et une salle de réunion pour certaines, la mise à disposition régulière de salles et de moyens techniques pour d’autres, des subventions plus ou moins importantes enfin lorsque les associations disposent de personnel salarié et gèrent des services de caractère public comme l’Ecole de Musique dans un passé récent...

         Il appartient donc à la municipalité de définir une politique globale pour la vie associative et des règles équitables pour l’octroi des aides. Travail délicat car il faut couvrir une diversité de demandes de nature différente et éviter le gaspillage... D’ailleurs pour que les associations mesurent bien l’effort que fait la collectivité en leur faveur et aussi pour rechercher une meilleure équité entre elles, il ne serait certainement pas inutile, comme l’a suggéré un(e) élu(e) de l’opposition, de « valoriser » ce que coûtent les prêts de salle et de matériels...

       La première démarche consiste déjà à définir les critères d’éligibilité aux aides de la commune de St Barthélemy. On sait en effet qu’au sein de l’agglomération angevine, les limites communales sont de plus en plus virtuelles et que les citoyens adhèrent à une association non seulement en fonction de sa domiciliation mais également en fonction des activités qu’elle propose. Le critère n°1 retenu par la commission est la domiciliation dans la commune, sans considération de l’origine des adhérents. 

        Mais c’est évidemment insuffisant pour déterminer les règles d’attribution des aides quelle qu’en soit la forme. On sait que la municipalité est très friande de chartes censées définir la relation qu’elle peut entretenir avec les CCQ, les clubs sportifs et autres... et elle projette d’en établir une nouvelle avec le milieu associatif. Mais une charte ne fera qu’exprimer quelques principes larges pour « encadrer » la relation entre la municipalité et les associations et elle ne pourra pas apporter la réponse que chaque association attend pour elle-même...

     Il reste donc un très gros travail à faire pour établir des règles qui seront acceptées par toutes les associations et qui apportent le maximum de transparence et d’équité, ainsi qu’un peu de rationalisation dans l’utilisation des moyens disponibles. Faut-il comme à Angers, au-delà du prêt et de la maintenance de matériel, aller vers la mutualisation de moyens d’assistance y compris pour former les bénévoles ou leur apporter une aide administrative et juridique lorsqu’elles doivent gérer du personnel salarié ou des flux financiers importants ?

       L’avenir le dira mais une chose est sûre : tout ce qui permettra de réduire les subventions octroyées aux associations pour s’équiper et acheter par exemple un vidéoprojecteur qui ne sert qu’une fois par an, sera déjà un premier pas très utile... Quoi qu’il en soit, le diable se niche toujours dans les détails et le nombre de questions à traiter est considérable eu égard à la spécificité de chaque association et de son mode de fonctionnement : comme un plat de spaghettis au fromage, une question qui aura trouvé sa réponse en suscitera plein de nouvelles auxquelles il faudra également répondre !

        Bon vent à cette commission ! 

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