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DOB : pour l’opposition municipale, rien ne va plus !


        Le discours de l’opposition sur la nécessité de maîtriser les dépenses ne varie pas d’une année sur l’autre et cette année, après une hausse moyenne de la taxe d’habitation de 15% pour les contribuables, les recommandations vont un peu plus loin. Voici l’exposé fait par le chef de file de cette opposition après la présentation des orientations budgétaires par l’adjoint aux finances. Rien de très politique mais du réalisme et du bon sens !


        La situation que vous nous exposez aujourd’hui, montre que malgré deux augmentations de la fiscalité conséquentes, et la suppression de l’exonération de taxe foncière, vous ne pouvez pas réaliser votre projet d’investissement sans une nouvelle augmentation d’impôt ou l’appel à l’emprunt avant la fin du mandat.

        Cette situation confirme ce que nous avons démontré depuis 5 ans :
- Les dépenses de fonctionnement n’ont pas été maîtrisées entre les années 2006 et 2010.
Il vous semblait alors impossible de geler les dépenses. Aujourd’hui cela vous semble possible, nous espérons que vous tiendrez cette orientation.
- Nous avons également dénoncé l’envolée des investissements incompatibles avec nos ressources, particulièrement en ce qui concerne la piscine et les vestiaires.
     Nous aurions pu limiter les dépenses en construisant une piscine couverte plus grande et ouverte sur l’extérieur. Cela aurait évité de finalement reconstruire en plus tous les bassins extérieurs. Cela nous aurait économisé des frais d’investissement et de fonctionnement. Par ailleurs, les services rendus à la population auraient été supérieurs. Nous reparlerons de cela, lors d’été pluvieux, où nous n’aurons pas de piscine.

       Aujourd’hui les habitants ont constaté avec stupéfaction l’augmentation de la taxe d’habitation.
Vous êtes obligé de convenir qu’il  vous est aujourd’hui difficile d’aller plus loin. Il vous faut donc réduire le projet d’investissement et décaler la construction de la Maison du Vivre Ensemble. Il vous faut également limiter l’endettement.

     Nous pensons qu’il aurait pu en être autrement si vous aviez pris conscience plus tôt de la nécessité de maîtriser les dépenses.

     Malgré l’arrivée de nouvelles recettes fiscales (en lien avec les constructions nouvelles), l’avenir va rester difficile en raison de la situation économique et des contraintes qui seront imposées par l’Etat.  Il faut donc anticiper et ne pas se contenter de limiter l’hémorragie à la fin du mandat, mais préparer l’avenir par une réflexion profonde sur nos dépenses et investissements.

     Pour poursuivre notre débat d’orientations nous souhaitons partager, avec le conseil, ces quelques réflexions et propositions pour l’avenir.

     Comment améliorer notre équilibre financier ? C’est bien l’objet de notre débat.
Premier constat réaliste : il est pratiquement trop tard pour influencer significativement le budget de fonctionnement 2012 qui constitue le socle de notre équilibre budgétaire
Pour quelles raisons est-il trop tard ?
Tout d’abord pour des raisons pratiques de court terme : les activités concernées et les engagements pris ne peuvent être modifiés en cours d’année scolaire, ce qui correspond au  rythme de fonctionnement le plus fréquent.
Puis pour de  raisons techniques sur le moyen terme : La part de budget liée à la masse salariale (environ 53%) est imposée et ne peut évoluer que lentement.
Mais également pour des raisons plus fondamentales : nous  n’avons pas mené avec le conseil municipal une analyse globale de nos priorités en regard des besoins des citoyens. Cette analyse est indispensable pour identifier nos marges de manœuvre. Elle implique également un préalable, celui d’accepter  de remettre en cause les habitudes prises au fil des années précédentes et qui sont considérées comme des invariants.

     Alors nous direz vous,  que proposez  vous ?

    Notre réponse est à deux niveaux :

    Pour le court terme c’est tout simplement le renforcement de la recherche de rigueur qui est engagée depuis l’an dernier, ce qui peut donner quelques résultats si c’est mené avec persévérance et une forte volonté politique. (Impact espéré, quelques %  bons à prendre). Mais nous savons que l’impact sera limité.

      Nous proposons  courant 2012 un second niveau de réflexion  plus ambitieux, et plus exigeant.

     Vous avez souvent annoncé votre position qui est de « maintenir les services aux habitants » (mais quels services ? avec quels moyens, quelle organisation et pour quels habitants ?)

   Nous proposons d’amorcer un plan d’action qui aurait  pour objectif de remettre à plat les différents services aux citoyens et d’apprécier d’une part le caractère prioritaire de chacun d’entre eux et d’autre part le coût financier de chaque service pour le contribuable.
(Cette réflexion est à mener dans un premier temps en collaboration étroite entre élus et services municipaux).

     Pour mener ce type de réflexion  il faut du temps (et de la méthode), et c’est pourquoi il faut l’amorcer le plus tôt possible pour disposer d’éléments concrets fin 2012 et  étayer des propositions au plus tôt pour le budget 2013.

    Et ensuite,  à  partir de  2013  ????
   Après cette première étape et en fonction des résultats de nos réflexions nous aurons une vision commune plus claire des possibilités et des choix à faire. Ce seront soit  des décisions évidentes à prendre, ou des choix qui nécessiteront d’élargir le débat avec les citoyens. Mais le propre d’une réflexion honnête c’est de ne pas préjuger du résultat.

     En conclusion, nous voulons souligner que les choix budgétaires  ne sont que la traduction  économique d’une réflexion politique qui est le rôle de la municipalité, et que dans une période ou les marges de manœuvre se resserrent, la réflexion devient plus exigeante.
Il y a bien une autre solution, c’est celle d’attendre et de redire tous les ans que nous n’avons pas de marge de manœuvre.

     Tout est dit ! On comprend mieux pour quelles les raisons certains élus de la majorité se soient laissé convaincre ! 

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