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EDITO: DOB : un peu d’agitation au conseil municipal !


     Le DOB (débat d’orientation budgétaire) représente toujours un temps fort de la vie démocratique locale car il donne l’opportunité de débattre des orientations de la gestion municipale. Cette année encore le débat a été animé mais il a tourné court...


      Tous les ans, c’est un peu le même scénario. C’est d’ailleurs l’un des seuls moments où une confrontation réelle a lieu entre la municipalité et son opposition, le maire ayant pris le parti de soustraire tous les débats de fond sur les projets municipaux, de l’ordre du jour du conseil municipal. Pour lui, tout doit se passer dans l’ambiance feutrée et discrète des commissions ou du bureau municipal... C’est évidemment dommage et très insuffisant car les citoyens ont eux aussi le droit de savoir sur quelles bases se fondent les décisions municipales.

     Ce fameux DOB a donc donné lieu à quelques affrontements verbaux après la présentation des orientations de la majorité et la réplique de la minorité municipale (voir le texte ci-dessous)... Dans une sorte de jeu de rôles certainement décidé à l’avance, le débat sur le fond a tourné court pour laisser la place à l’invective stérile. Dans un premier temps, comme dans les bons polars,  les « méchants » qui sont là pour « secouer » l’adversaire et tenter de le déstabiliser sont entrés en scène avant que le « gentil », le maire, ne calme tout le monde pour rafler la mise. Dans le rôle des « méchants », l’adjoint aux finances, relayé par son prédécesseur à ce poste et dont on a pu vérifier dans le passé à quel point il était un piètre gestionnaire après avoir dilapidé en moins de deux ans le petit trésor de guerre laissé par la gauche en 2006. A défaut d’arguments solides et incontestables, le terme de « mensonge » a été utilisé pour qualifier les critiques émises par l’opposition...

      Quel aveu de faiblesse et quel manque de crédibilité !

     Que faut-il penser en effet d’un programme pluriannuel municipal censé planifier les investissements du mandat, et dans lequel les budgets prévisionnels sont systématiquement sous-estimés de 30% et plus? Des exemples ? La piscine inscrite à l’origine pour 5M€ (4M€HT de dépense subventionnable) et dont le coût final dépassera largement les 7M€ pour une réalisation qui, de surcroît, ne donnera pas satisfaction en toutes circonstances, les vestiaires des Ardoises qui ne devaient pas dépasser 750000€ et qui auront coûté 950000€, la crèche Pigeon Vole inscrite pour 300000€ et qui va dépasser 400000€, la Maison du Vivre Ensemble plafonnée à l’origine par le maire à 25M€ et qui va coûter au bas mot 35M€ ...etc... Sans parler des budgets de fonctionnement qui ont eux aussi augmenté de manière incontrôlée surtout entre 2006 et 2010.

Les vestiaires: +27%!

La piscine: +40%?
     Dès lors, prétendre comme le maire l’a fait, que la municipalité maîtrise parfaitement les dépenses tout juste après avoir été contraint de procéder à deux augmentations importantes des impôts depuis 2008 pour pouvoir boucler les budgets, c’est quand même est un peu osé vous ne croyez pas ? On pourrait même la qualifier de "+30%"!

Le plan-masse de la future
Maison du Vivre Ensemble: +40%?

La crèche Pigeon Vole : +30%

 







      Mais le plus drôle dans cette histoire est qu’il s’est trouvé quelques élus de la majorité (et pas des moindres)  –on ne les nommera pas par charité chrétienne- pour exprimer (en « off » bien évidemment) leur accord avec l’analyse de l’opposition. Après tout, les augmentations d’impôts font mal à tous les portefeuilles, y compris à ceux des élus municipaux de la majorité municipale et de leurs amis!





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