Transports collectifs : du nouveau en perspective pour St Barth et Trélazé si les élus le veulent bien!
La priorité donnée au développement des transports collectifs dans le SCoT du Pays Loire Angers, n’est pas sans conséquences sur la desserte de notre ville. Mais les élus se montrent hésitants et même un peu réticents pour suivre les propositions d’ALM...
La priorité doit être donnée aux transports collectifs ! Le PDU (Plan de Déplacement Urbain) de l’agglomération angevine, en plus des deux lignes de tramway, prévoit une restructuration du réseau existant avec la mise en place de lignes supplémentaires à « haut niveau de service » pour desservir Les Ponts de Cé, Trélazé, St Barth... Ces lignes, en site propre quand c’est possible, desservent des bassins importants de population et ont pour objectif d’offrir un service aux usagers proche de celui du tramway : confort, rapidité, cadencement, amplitude horaire... L’idée est d’offrir au maximum d’usagers une alternative crédible à la voiture pour accéder au centre d’Angers.
Le projet proposé par ALM pour St Barth apporte une réponse globale aux besoins d’un territoire élargi qui couvre également les secteurs de la Guérinière et de la Quantinière en cours d’urbanisation à Trélazé. Le projet se propose de combiner deux lignes pour rendre un service complet correspondant aux besoins de ce nouveau secteur urbain qui comprendra également dans le futur le nouveau quartier de l’Aumônerie :
- une ligne directe qui traverserait le centre-ville pour rejoindre la future halte ferroviaire de Trélazé qui sera réalisée en 2013. Cette ligne au tracé direct sera la ligne à « haut niveau de service » évoquée ci-dessus. Elle mettra le centre de St Barth à une dizaine de minutes du centre d’Angers.
- le prolongement de la ligne qui dessert actuellement la zone industrielle avec un terminus à la Reux. Cette ligne reprendrait l’itinéraire de la ligne 4 actuelle pour relier les quartiers de la ville au collège et à la piscine, avec une correspondance au centre et en d'autres points avec la ligne rapide... Elle offre en outre l’intérêt de relier les quartiers de Trélazé et de St Barth à Pôle 49.
Dans toute proposition nouvelle, il y a toujours à peser les avantages et les inconvénients. En terme de rapidité et de confort dans les liaisons avec Angers, il n’y a pas photo et le nouveau dispositif permettrait de rendre le bus plus attractif, tout en maintenant la desserte des quartiers vers la Venaiserie. Il est vrai que cela modifierait un peu l’aménagement de l’hyper centre-ville pour rendre possible le passage des bus : on perdra quelques places de parking mais le nouvel aménagement peut être réalisé en maintenant la dissuasion pour le transit des voitures par cet axe.
La réaction des élus a été pour le moins bizarre et ils se sont surtout évertués à rechercher le maximum d’inconvénients à cette solution comme s’ils souhaitaient à tout prix trouver de bonnes raisons de la rejeter, en opposition par rapport aux objectifs du SCoT qu’ils ont par ailleurs approuvés. Certes, la question de la desserte de la Venaiserie hors temps scolaire est sérieuse et elle doit être réexaminée et négociée, sans pour autant en exagérer l’importance en regard des enjeux globaux du projet. Mais les élus ont surtout considéré que cette solution avait en réalité pour finalité première la desserte des nouveaux quartiers de Trélazé en pénalisant St Barth ! Comme si le passage des bus dans le centre-ville constituait une pénalité et n’apportait que des inconvénients! Et comme si, la question de la desserte de ces nouveaux quartiers ne se posait pas déjà en raison des flux accrus de circulation générés dans les rues de St Barth en créant des nuisances pour les riverains. On croit rêver !
La tentation de rejet du projet n’est pas heureusement définitive et un temps de réflexion a été accordé pour examiner tout cela de près. On peut cependant s’interroger sur l’avenir du SCoT et du futur PLU communautaire si à chaque fois qu’ALM propose de mettre en application sur le terrain les principes acceptés à l’unanimité par les 68 communes concernées, ses propositions se heurtent partout à des visions aussi étriquées centrées sur l'intérêt de chaque commune sans considération des intérêts plus globaux à l'échelle de territoires élargis.
On va donc croiser les doigts pour nos élus élèvent un peu le niveau de leur réflexion pour sortir de l’esprit de clocher qui semble les animer et que, comme l’Esprit Saint à la Pentecôte , des « langues de feu » viennent se poser sur la tête de chacun d’eux pour apporter un peu de "lumière" et de sagesse.
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