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EDITO février 2012

Vœux du maire : le masque est tombé !

Cette année le maire a dérogé à la saine tradition de neutralité de la cérémonie des voeux et a choisi clairement son camp...


      
      Il y avait 250 personnes environ à la cérémonie rituelle et annuelle au cours de laquelle le maire invite l’ensemble des « forces vives » de la société civile qui animent tous les secteurs de la vie de la cité, pour leur présenter ses vœux. C’est en général un temps de convivialité qui se veut apaisé et où chacun accepte de faire l’effort de passer au-dessus des clivages habituels... 

    Le message du maire dans son discours était lui aussi convenu, bien dans le ton. Il a rappelé les perspectives démographiques de la commune avec l’espoir de dépasser le seuil des 10000 habitants en 2012 mais il a également exprimé des craintes en raison de prévisions économiques et sociales peu réjouissantes et qui conduisaient à réduire certaines ambitions comme par exemple celle de différer le lancement de la Maison du Vivre Ensemble... Mais l’évènement le plus important de 2012 –et peut-être du mandat- sera bien sûr l’ouverture du centre aquatique dont on parle depuis au moins dix ans ! De quoi se réjouir et de faire la fête en ces temps de morosité ! Tout n’est pas rose mais à St Barth, ce sera moins pire qu’ailleurs ! Haut les cœurs !

       C’est la raison pour laquelle, d’aucuns ont été surpris que le député de la circonscription, Paul Jeanneteau, ait été autorisé à s’exprimer après le maire. Le député est déjà en campagne électorale depuis longtemps et on ne va pas le lui reprocher. Il a porté ce qu’il pense être la « bonne parole » à la veille d’un scrutin électoral décisif et de troubler l’unanimisme de la manifestation par un message partisan.

      C’était choquant, inconvenant, déplacé et tout à fait contraire à l’esprit de la cérémonie !

     Pour quelles raisons notre maire a-t-il « organisé » cette entorse ? C’était d’autant plus surprenant que depuis qu’il est aux affaires, il s’est  toujours efforcé d’afficher publiquement une sorte de neutralité lui permettant de revendiquer l’étiquette appropriée en fonction des circonstances : tantôt plutôt de gauche (pour les municipales en particulier), souvent centriste comme c’est si bien porté en Anjou et enfin carrément de droite dans ses « amitiés » politiques angevines (moins médiatisées). Tout récemment encore, lors de l’enquête menée par un journal local pour savoir comment il réagissait aux sollicitations des candidats à l’élection présidentielle en quête de leurs 500 signatures, il avait affirmé qu’il n’accorderait la sienne à aucun d’entre eux par respect pour la diversité des sensibilités représentées au sein de la majorité municipale... Mais il avait ajouté que ça ne l’empêchait pas d’avoir ses opinions personnelles, ce qui est bien sûr son droit... Une réponse habile, équilibrée et bien « angevine », en cohérence avec l’attitude qu’il s'efforce d'afficher devant les électeurs de St Barth.

      Qu’est-ce qu’il lui a pris de rompre ainsi une stratégie municipale plébiscitée par les bartholoméens en 2008 et pourquoi a-t-il pris ce risque ? Par conviction et par solidarité avec le président en quête de réélection ? Par amitié avec son homonyme, lequel, va chercher à devenir député de plein droit après avoir suppléé la ministre, élue de la circonscription depuis des lustres et qui ne se représente pas?

On serait évidemment curieux de savoir comment nos « élus de gauche » de la majorité municipale ont compris et reçu ce message. Mais pour ceux qui ne se sont jamais fait d’illusion, le masque est tombé définitivement : le maire ne pourra pas indéfiniment jouer au funambule ou faire le grand écart et prendre ses électeurs pour des imbéciles.

Question subsidiaire : le député paiera-t-il, sur ses frais de campagne, la moitié du « pot » qui a clôturé la cérémonie ou s’agit-il d’un cadeau complaisamment offert par les contribuables de St Barth pourtant déjà fortement « secoués » en 2011 ?

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