Rechercher dans ce blog

LE DOSSIER DU MOIS

Plaidoyer pour un schéma efficace de desserte de la ville par les bus...

Dans le précédent numéro du blog, nous avons déjà présenté les grandes lignes (c’est le cas de le dire !) du projet de desserte de bus envisagé par ALM et IRIGO. Une réunion se tenait ce 5 mars à la mairie de St Barth pour examiner tout ça de plus près et pour voir aussi comment les élus avaient pu ou non infléchir leur premier jugement plutôt réservé pour ne pas dire carrément négatif !...
Après l’approbation du SCoT, ALM et IRIGO ont entrepris de travailler au réaménagement complet du réseau de desserte des bus pour St Barth et Trélazé, en lien avec des orientations approuvées par tous et qui vont s’imposer pour l’élaboration du PLU communautaire. Ces orientations, rappelons-le, conformes à la loi SRU et au Grenelle II, imposent de donner une certaine priorité aux transports collectifs pour tenter de réduire l’augmentation constante des voitures sur les routes et dans les villes. L’ossature du futur réseau proposé dans ce cadre sera constituée des deux lignes de tramway, complétée de quatre lignes à « haut niveau de service » pour desservir les grands pôles urbains de l’agglomération, dont St Barth.

Le scénario proposé dans un premier temps pour la desserte de notre ville, combiné avec la création de la halte ferroviaire de Trélazé, modifiait l’approche qui était jusque-là celle de la municipalité. On peut dire qu’on changeait de braquet comme disent les fans de vélo et qu’il y avait donc quelques remises en question à faire... Apparemment, la municipalité s’y est refusée et on est revenu à un schéma classique qui maintient le statut-quo encore trois ans et qui ne bouleverse pas la philosophie actuelle. Dommage, car le schéma proposé avait une grande cohérence et pouvait s’avérer efficace...

Ce plan n’est pas d’une très grande lisibilité, mais c’est le seul dont on dispose !

En rouge, le tracé de la future ligne 4 : Halte ferroviaire de Trélazé-Beaucouzé, dite à « haut niveau de service » et qui met le centre de St Barth à une dizaine de minutes du centre d’Angers avec des fréquences élevées. Cette ligne traverse le centre-ville de St Barth et son itinéraire est le plus direct possible : route d’Angers-route de Beaufort, rue de la Jaudette, rue des Héraudières puis traversée de la Guérinière et de la Quantinière avec un terminus à la future halte ferroviaire (le point noir sur la ligne Angers-Tours).

En marron, la ligne 6 prolongée au-delà de son terminus actuel dans la ZI et qui reprend le tracé actuel de la ligne 4 pour desservir les quartiers de St Barth, le collège et le centre aquatique de la Baleine Bleue. Le terminus de cette ligne sera à la Reux et elle constituera une sorte de boucle, desservant tous les quartiers principaux de la ville. 

Une ligne qui profitait à Trélazé ?
C’est indéniable ! Avec l’effet de coupure créé par la voie ferrée Angers-Tours, il est évident que la desserte en TC par le prolongement de la ligne 2 actuelle qui dessert cette commune par la route des Pyramides, ne serait pas très efficace en raison du temps de parcours entre La Guérinière et le centre d’Angers. Le raccordement de ces nouveaux quartiers en passant par St Barth sera beaucoup plus rapide et plus efficace.

Un projet qui n’apportait que des inconvénients à St Barth ?
Les inconvénients pointés par les élus seraient le passage des bus par le centre-ville et la perspective d’avoir un service amoindri à la Venaiserie pendant des périodes vacances.
- Le passage de bus par le centre-ville
Loin d’être un inconvénient, c’est au contraire un avantage évident pour le renforcement de son animation. L’attractivité des services offerts par Cœur de Ville renforcera l’ancrage des résidents des nouveaux quartiers de la Guérinière et de la Quantinière à St Barth. De plus, le passage des bus au plus près du principal pôle générateur de trafic, est un gage d’efficacité y compris pour les quartiers de St Barth eux-mêmes et en particulier ceux qui en sont les plus éloignés comme la Morlière, la Jaudette, la Reux, la Paperie et les Cinq Jardins. La voiture ne constituera plus le seul moyen efficace d’accéder au centre-ville.

- Une nouvelle offre améliorée et très crédible de transports en commun proposée aux résidents de la Guérinière et de la Quantinière (ainsi qu’aux habitants de la Morlière et de la Jaudette), avec de surcroît la desserte de la zone industrielle et une correspondance avec la halte ferroviaire, aurait permis de réduire le trafic automobile en provenance de ces quartiers. Ce trafic transite actuellement par la route d’Angers ou par la rue de la Marmitière et nuit à la qualité de vie de leurs riverains. Est-il sérieux de s’en plaindre d’un côté, et de l’autre de refuser ou de reporter à trois ans une solution qui peut contribuer à réduire ces transits parasites en provenance de la Guérinière?

Les autres inconvénients évoqués sont-il s rédhibitoires ?
Les autres inconvénients invoqués sont le coût de réaménagement du centre-ville et un service amoindri pour les habitants de la Venaiserie hors des périodes scolaires.

Pour que le passage des bus dans le centre constitue réellement un avantage, il y a évidemment des conditions à respecter : en premier lieu repenser l’accessibilité du centre-ville tous modes de déplacements confondus et bien sûr l’aménagement urbain lui-même en lien avec les choix qui auront été faits. Dans l’hypothèse d’une solution à minima pour le passage des bus, il y aurait quelques dizaines de mètres de voie à repenser et à réaménager au droit de la place Allende, ce qui est dérisoire en regard des enjeux du projet.

L’efficacité des TC obéit à des règles qu’ALM s’efforce aujourd’hui de respecter partout. Un usager ne fera le choix des transports collectifs que s’il a l’assurance de disposer de la même qualité de service tout au long de l’année ! Dans le cas présent, s’il est vrai que le collège de la Venaiserie avec ses 774 élèves dont la moitié provient de St Barth, représente un potentiel important, sans oublier l’EREA. Mais les quelques 80000 futurs usagers –dont beaucoup de jeunes- attendus annuellement au centre aquatique représentent également un vivier d’utilisateurs des TC à ne pas négliger, surtout en période de vacances scolaires. Il y a donc peu de chances qu’il n’en soit pas tenu compte !

Alors convaincus ou encore sceptiques ?

Las ! On a vu dans l’éditorial comment le projet avait été complètement revu à la baisse pour éviter de poser certaines questions qui nécessitent de la part des élus un minimum de courage pour les faire accepter. On en reparlera peut-être dans trois ans. Inch Allah !







Aucun commentaire: