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La mairie est une ruche et l’information officielle, celle qui apparaît dans le Magazine, au conseil municipal ou dans la presse quotidienne ne représente qu’une part infime de ce qui se passe en coulisse. 

Lorsqu’on laisse traîner ses oreilles dans les couloirs de la mairie ou devant la machine à café, ou encore lorsqu’on écoute aux portes des commissions, on arrive à glaner plein d’informations souvent intéressantes et qui méritent un écho dans ce blog. Voici donc ce que l’on peut vous dire sous le manteau ce mois-ci...

Les CCQ à la relance !

Des partenaires reconnus mais pas assez soutenus !
Nous avons vu de quelle manière le CCQ Centre La Venaiserie s’était engagé de nouveau dans des réflexions sur le centre-ville, en rencontrant un peu les mêmes difficultés que par le passé malgré un renouvellement de ses effectifs et les bonnes résolutions de la municipalité. Les réflexions sur des thèmes quelquefois complexes ne s’improvisent pas et elles ne mènent à rien si certaines conditions ne sont pas réunies. Parmi celles-ci, l’accès à l’information et à l’expertise sont incontournables.

On ne peut cependant pas douter de la bonne volonté du maire de voir les CCQ prendre leur place dans le débat démocratique municipal. Ainsi les référents des CCQ ont été invités à une réunion privée du conseil municipal qui s’est tenue le 5 mars (voir l’Edito).

Masi il semble que l’on retombe de nouveau dans les mêmes ornières que par le passé. En effet, le schéma qui a été transmis il y a peu de temps aux CCQ, sans explications détaillées, n’est pas celui qui a été débattu au cours de la réunion. De plus, on peut se demander comment ces CCQ peuvent être en mesure d’apporter une contribution utile et efficace au débat s’ils n’ont pas été au préalable un peu initiés aux enjeux liés à la desserte des bus, ainsi qu’aux solutions proposées.

Est-ce de cette manière que l’on peut travailler efficacement ?

Un plan de travail pour deux ans !
Deux jours plus tard, le 7 mars, ces mêmes référents ont de nouveau été invités à la mairie pour, cette fois, définir un plan de travail pour les deux années qui restent avant les élections municipales, en lien avec les projets qui doivent être mis en œuvre d’ici la fin du mandat.

Tout cela est fort bien ! Mais pour l’instant on ne peut pas dire qu’il y ait une grande visibilité sur le terrain et on est plus dans la communication que dans la réalité d’un débat démocratique organisé et efficace!

La question de fond latente depuis 2006 reste en effet toujours la même : comment peut-on en termes d’utilité et d’efficacité,  combiner les bonnes résolutions municipales d’un côté et de l’autre l’énergie considérable déployée par des citoyens désintéressés et désireux d’apporter leur expertise d’usagers pour améliorer le cadre de vie de notre cité?

Pour l’instant, la bonne réponse n’a pas encore été trouvée !


Ecole des sports : à la relance elle aussi !

Est-ce que vous connaissez l’école des sports de St Barth ? Non ? Vous avez des excuses car en effet, la majorité des bartholoméens sont comme vous ! C’est pourtant dommage car cette école fait un excellent travail.

Elle accueille en effet tous les enfants de 5 à 10 ans qui le souhaitent pour les initier à la pratique sportive et pour leur faire découvrir un certain nombre de disciplines et ce à un coût que l’on peut qualifier de raisonnable (42,95€/an) même si ça représente un gros effort pour certaines familles. Ces enfants sont ainsi en mesure de choisir une discipline en connaissance de cause, en fonction de leurs envies et de leurs aptitudes, pour adhérer le moment venu à la section sportive adéquate.

Or il semble que cette école des sports périclite un peu et que ses effectifs soient en baisse. Peut-être est-il donc temps de communiquer un peu sur son existence et le travail qu’elle réalise, au moment même où de nouveaux habitants arrivent et qu’ils vont chercher à s’intégrer dans les différentes structures d’animation de la commune.

Le sport pour tous : peut mieux faire !

Une situation difficile pour certaines familles
Il existe des questions récurrentes où les solutions apportées sont souvent éphémères tant elles sont en effet liées à l’évolution de l’environnement social et économique. L’adhésion à un club sportif en fait partie.

La pratique de quelque sport que ce soit suppose l’adhésion à un club pour accéder à des installations de qualité et bénéficier de structures d’encadrement adéquates. Ce qui n’est pas gratuit. Chaque adhérent doit en effet acheter une licence dont le coût plus ou moins élevé, est fixé par chaque fédération sportive et dont une part est versée au club. Rien d’anormal à çà !

Lorsqu’il y a plusieurs enfants de la même famille dans le même club, ceux-ci pratiquent des tarifs dégressifs mais c’est évidemment encore plus difficile pour certaines d’entre elles car la somme à verser est importante. En revanche, cette dégressivité n’existe plus lorsque plusieurs enfants de cette même famille pratiquent des sports différents dans des clubs différents... Avec les assurances et certains frais annexes, le montant global peut finalement devenir inaccessible là où chaque euro compte!

Certaines familles sont confrontées tous les ans à cette même difficulté de s’acquitter du prix des licences pour permettre à leurs enfants de faire du sport. On a déjà évoqué ici, il y a peu de temps la situation concrète d’une maman seule avec ses deux enfants, situation qui a heureusement connu une issue heureuse grâce au concours du CCAS. Mais il a fallu pour cela faire beaucoup de démarches et franchir quelques obstacles, malgré la bonne volonté de tous.

La mission du CCAS est d’aider les familles en difficulté. Mais il ne peut pour l’instant intervenir qu’au coup par coup, en fonction de la situation de chacun. Il n’existe en effet aucun cadre précis définissant une règle du jeu connue de tous pour ce type de situation.

Un cadre général à repenser
Même avec la meilleure volonté du monde, les aides accordées au coup par coup et sans règles prédéfinies, peuvent parfois avoir un caractère arbitraire et produire des effets discriminatoires. Il est donc préférable d’établir quelques règles simples et tenter de définir un cadre global permettant à tout un chacun de connaître ses droits ainsi que les limites du soutien que la collectivité peut apporter.

Mais est-ce à priori au CCAS de porter seul le poids de la solidarité pour faire en sorte que personne ne soit exclu de la pratique sportive ? Certains clubs ne doivent-ils pas eux aussi participer à cet effort ? Plusieurs d’entre eux ont en effet ont un nombre important de licenciés et dès lors qu’elle ne serait pas excessive, une participation pour soutenir les plus démunis d’entre eux serait tout à fait dans l’ordre normal des choses.

Câblage de certaines parcelles : attention, ce n’est pas gratuit dans tous les cas !

La plupart des maisons de St Barth sont déjà raccordées au câble mais, il y a toujours quelques constructions nouvelles dans le tissu urbain existant ou quelques maisons qui n’avaient pas souhaité le raccordement lorsque la question s’est posée. Dès lors, lorsque les nouveaux occupants demandent le raccordement au câble, ceux-ci découvrent avec désagrément que ce n’est pas complètement gratuit !

Il y a plusieurs cas de figure selon qu’il existe ou non un fourreau entre le câble situé sous la voirie et la maison, pour réaliser le raccordement. Quelquefois ce fourreau existe sur le domaine privé et pas sous le domaine public ou vice et versa. Le coût des travaux de raccordement peut donc être très différent d’une situation à l’autre.

La participation forfaitaire de la ville au câblage des maisons a été fixée dans le passé à 167,44€. La règle vient d’être actualisée : ce sera toujours 167,44€ lorsqu’il n’y a que le câble à passer et 500€ tout rond lorsqu’il y a des fourreaux à créer. Tout ce qui excède ces montants sera donc à la charge des demandeurs.

Grades et fonctions à la mairie : des conflits d’intérêt !

La fonction publique offre à ses agents la possibilité de progresser dans leur carrière par le biais des concours internes ou externes grâce auxquels ils peuvent décrocher un nouveau grade. Mais, il y a toujours une condition : il leur faut postuler pour un poste dûment existant correspondant à ce nouveau grade, faute de quoi leur réussite au concours ne leur servira à rien.

Il est donc courant que des agents qui ont réussi un concours n’en tirent aucun bénéfice, aucun poste correspondant à ce grade ne pouvant leur être proposé dans la collectivité où ils travaillent. Dans cette situation, pour éviter de quitter une ville où ils se sentent bien, la tentation est forte de leur part de solliciter du maire une transformation de leur poste pour pouvoir être nommé avec leur nouveau grade.

Confrontés fréquemment à ce type de situation, les maires y opposent en général une vive résistance pour éviter l’inflation de promotions injustifiées et aboutir dans la durée à créer une sorte d’armée mexicaine dans leur mairie. La conséquence en est évidemment une grande déception chez les agents concernés suivie en général d’une certaine démotivation. Dura lex, sed lex ! L’important est évidemment que les agents connaissent bien la règle du jeu lorsqu’ils entreprennent la préparation longue et difficile d’un concours de ce genre.

La mairie de St Barth vit actuellement une situation de ce genre pour un poste exposé au public, dont on taira le nom. Si on comprend le désarroi de l’agent en question qui par ailleurs est reconnu pour la qualité de son travail, on comprend tout autant la positon du maire, garant de l’intérêt général et du bon usage des deniers publics !

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