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EDITO avril 2012

L’union sacrée au CCAS face à la hausse de la pauvreté !

C’est malheureusement un constat que l’on peut faire partout : la pauvreté progresse dans notre pays. On ne chôme donc pas au CCAS ! Fort heureusement, tous les membres du Conseil d’Administration et du personnel se serrent les coudes pour essayer de faire front dans la limite des moyens que la ville est en mesure de lui octroyer.


Il y a un indicateur qui ne trompe pas : depuis le début de l’année, c’est 12 familles de plus que le CCAS est amené à secourir. Les administrateurs se sont d’ailleurs aperçus que le système actuel qui est basée sur l’aide individuelle à la personne n’était pas très équitable lorsque ce sont des familles entières qu’il faut secourir. Ils vont donc réviser les barèmes de l’aide accordée, en lien avec la réalité des besoins.

Désormais, ce sont 50% du budget secours dont dispose le CCAS qui sont consacrées à l’aide alimentaire, la moitié concernant des femmes avec ou sans enfants.

Par ailleurs, le CCAS est sollicité de toutes parts par toutes les associations qui à un titre ou à un autre participent sur le terrain à la solidarité sous toutes ses formes. Elles demandent que leurs subventions soient augmentées afin de leur permettre de leur côté de faire face à l’afflux des demandeurs. Chacune de ses demandes est examinée avec soin dans la limite bien sûr des moyens dont dispose lui-même le CCAS pour remplir sa mission. Les arbitrages ne sont donc pas toujours faciles à rendre.

Ainsi lorsque le Planning Familial a sollicité l’augmentation de sa subvention, un débat a opposé deux points de vue. Il y avait d’un côté ceux qui estimaient que cette demande était sans objet et de l’autre ceux qui sont très sensibles aux risques qui planent sur la pérennité des actions de prévention des risques liés à la sexualité menées par cet organisme auprès des jeunes en particulier, en raison de la baisse continuelle des aides de l’Etat. Le vote qui les a départagés a donné raison à ceux qui plaidaient pour le coup de pouce !

Le seul regret que l’on puisse modestement exprimer sans qu’il s’agisse ici d’une critique de son action, est que le CCAS ait peut-être une vision un peu restrictive de sa mission. Pourquoi en effet, ne deviendrait-il pas lui-même, au-delà du créneau de l’assistance sociale proprement dit, l’initiateur de politiques sociales de terrain ambitieuses orientées vers encore plus de prévention que celle qui existe déjà?

Mais peut-être le territoire de St Barth n’est-il pas le plus pertinent pour ce type de politiques et que c’est à l’échelle de l’agglo, avec des déclinaisons tenant compte de la spécificité de chaque  commune, qu’il faudrait y penser. Un vœu pieux ?

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