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LES ACTUS Biopole

Biopole : l’impatience grandit !

Cette usine de traitement de nos déchets promettait d’être ce qu’on fait de mieux actuellement à la fois du point de vue de la valorisation mais également sur le plan écologique. Mais il faut faire preuve d’un peu de patience avant que tout soit au point. Tout le monde veut donc bien encore un peu s’accrocher à l’idée que tout ira mieux demain.

Mais l’inquiétude grandit chez les riverains car ce qui se passe ne les rassure pas complètement. La moutarde pourrait même leur monter au nez d’ici peu...



On aurait bien aimé vous annoncer que depuis le mois dernier des progrès significatifs ont été enregistrés sur les dysfonctionnements qui inquiètent le plus les riverains. Malheureusement, il n’en est rien et au-delà de leur impatience tout à fait légitime, il y a aussi maintenant quelques interrogations plus fondamentales qui commencent à poindre.

Que se passerait-il en effet si ce procédé de valorisation biologique des déchets n’était pas encore au point et suffisamment fiable pour les quantités de déchets à traiter ? Et quid de l’investissement très lourd qui a été réalisé si à terme, les résultats escomptés n’étaient pas au rendez-vous ?


 Le « réseau sentinelle » qui surveille le fonctionnement de l’usine a enregistré qu’au cours du mois de janvier, les mauvaises odeurs ont été perçues dans le voisinage de l’usine, 23 jours sur 31. Ce qui est considérable. Ces odeurs ne sont pas permanentes mais les séquences peuvent durer entre une demi-heure et une heure, ce qui est bien long ! Et ces odeurs pénètrent à l’intérieur des maisons y compris lorsque les fenêtres sont fermées. Les habitants concernés redoutent particulièrement la période qui arrive : ils se demandent en effet s’ils vont devoir vivre tout le temps les fenêtres fermées lorsqu’il va faire beau dehors durant l’été!

Au moindre incident de fonctionnement dans l’usine nécessitant un « décapotage » sur la chaîne de traitement, l’effet est immédiat. Il est donc vraisemblable que malgré tous les « bricolages » qui pourront être effectués, ce risque ne sera probablement jamais totalement écarté. C’est évidemment très fâcheux !

Autre souci qui avait peut-être été sous-estimé, voire totalement négligé : les mouches ! Tout le monde est soumis à ce type d’inconvénient lorsque les beaux jours arrivent mais du côté de l’usine, elles sont là en permanence et en nombre, y compris en hiver. Il est donc également à craindre qu’il n’existe aucun remède contre elles, sauf à multiplier le recours aux insecticides (ce qui est déjà le cas) et donc de favoriser une autre forme de pollution.

Et puis les analyses de l’air effectuées aux abords de l’usine ont permis de détecter la présence de champignons, de moisissures et de bactéries aux noms très compliqués et dont on ne sait pas quels peuvent être les effets sur la santé humaine dans la durée. L’Agence Régionale de la Santé a rassuré les habitants sur le niveau des taux de ces substances qui restent très inférieurs aux normes. Mais comme c’est toujours le cas lorsque les progrès de la recherche permettent de détecter des substances jusque-là inconnues, personne ne sait vraiment à partir de quel niveau et de quelle durée d’exposition, ces substances sont éventuellement dangereuses...

Pour ce qui concerne la qualité de l’eau de la nappe phréatique, les questions posées restent également pour l’instant sans réponses...

Face à tous ces problèmes qui semblent s’accumuler, ALM et Véolia font de leur mieux. ALM, contre l’avis de l’exploitant a même imposé l’abaissement des mâts d’éclairage et du niveau d’éclairement du site pour atténuer la nuisance imposée le soir et au cours de la nuit aux riverains de l’usine et pour bien montrer sa détermination pour trouver des solutions. Mais ce n’est évidemment pas ça l’essentiel !

Les riverains concernés vont se réunir dans les semaines qui viennent. Ils vont vraisemblablement créer une association qui leur permette de mieux se faire entendre par ALM et s’il le faut, d’agir collectivement pour mieux défendre leurs droits. Le feuilleton est donc malheureusement loin d’être terminé !

Pendant ce temps, à deux pas de là, les lots du 1er des deux lotissements prévus à Mongazon se vendent paraît-il comme des petits pains. Un deuxième est en cours d’étude. Question bête et innocente : les futurs habitants ont-ils été informés de ce qui se passe dans le secteur ? Ne vont-ils pas vivre une terrible désillusion si tout ne se règle pas rapidement et qu’ils ne découvrent tous ces désagréments qu’au dernier moment lorsqu’ils s’installeront dans la maison de leurs rêves ?


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