Saint Barthélemy d'Anjou Infoplus

BIOPOLE, rien ne va plus !

Ça ne s’arrange vraiment pas du côté de la Bouvinerie où Véolia en est réduit à des expédients pour tenter de réduire les nuisances de Biopole. Mais la colère est en train de monter et la résistance s’organise...

Les riverains sont excédés. Rien n’y fait et ils sont incommodés de plus en plus souvent par des odeurs pestilentielles et insupportables que l’exploitant de l’usine, malgré ses efforts et des interventions incessantes pour tenter de résoudre les dysfonctionnements détectés, ne parvient pas à réduire durablement.

Le rayon de diffusion de ces odeurs par rapport à l’usine et leur niveau de perception semble dépendre des conditions météorologiques (force et orientation du vent en particulier). Elles sont souvent perceptibles au-delà des entrepôts Mory. Les ouvriers qui travaillent chez Briand sont eux aussi incommodés et commencent à s’en plaindre ouvertement. Pour montrer sa bonne volonté et tenter de calmer ces riverains, Véolia en est même réduit à proposer de vaporiser des produits déodorants dans le voisinage de l’usine, les mêmes que ceux qui sont utilisés dans l’enceinte de l’usine pour rendre l’environnement de travail des ouvriers supportable. Ce qui en dit long sur son impuissance !

Des mouches...

Pour éviter l’invasion des mouches dans les maisons, Véolia propose aussi l’intervention d’une société qui remplit déjà cette prestation au sein même de Biopole. Il s’agit de traiter les entourages des ouvertures par un produit répulsif dont les riverains ne parviennent pas à obtenir la formule, ni les références d’utilisation malgré la demande qu’ils ont à juste titre formulée. Et même à supposer que ce produit se révèle efficace pour empêcher les mouches de rentrer, sans danger pour la santé, les riverains sont-ils condamnés à garder leurs fenêtres et leurs portes fermées pendant l’été lorsqu’il fera beau dehors ?

Une association vient d’être créée : Sauvegarde Environnement Biopole (SEB) pour organiser la défense des intérêts des riverains et devenir l’interlocuteur unique de Véolia, en marge du comité de suivi et du réseau sentinelle dont les vocations et les fonctions sont d’une autre nature. SEB a décidé de s’affilier à la Sauvegarde de l’Anjou dont on connaît la puissance de frappe et la capacité juridique lorsqu’il s’agit de porter certaines affaires en contentieux. C’est la Sauvegarde qui a en particulier obtenu l’annulation du Schéma Directeur et celle du PLU Angers-Centre.

Espérons cependant que l’on n’en arrivera pas à des solutions conflictuelles extrêmes qui seraient le résultat d’un échec bien plus grave, celui d’un procédé technologique de recyclage des déchets, séduisant sur le papier mais inadapté à la situation angevine. On n’en est pas encore là, mais plus le temps passe, plus l’impatience grandit...