Réunions de quartier : c’est "Grand centre-Venaiserie" qui a inauguré le cycle des réunions de
2012...
Entre 70 (d’après Ouest-France) et 100 personnes avaient pris place dans la grande
salle du conseil municipal ce mardi 27 novembre pour écouter la bonne parole
du maire et lui poser quelques questions...
Cette participation constitue
déjà en soi une réussite honorable, apportant ainsi la preuve que les citoyens
de la commune s’intéressent beaucoup plus qu’on ne le pense aux affaires
publiques. Le maire était entouré d’une dizaine d’élus de sa majorité mais il a
porté seul la parole de la municipalité.
Comme toujours dans ce genre de
réunion, beaucoup de questions ont porté sur des thèmes récurrents que l’on
pourrait regrouper sous des rubriques appelées « bordures de trottoir », « crottes
de chien » ou autres, tant en effet elles se rapportent à des
problèmes très localisés et d’une importance relative : vitesse en
apparence excessive dans une rue, insuffisance d’éclairage, petits aménagements
divers, incivilités et sentiments d’insécurité... Pour traiter ces questions, peut-être
le maire a-t-il été trop moralisateur et donneur de leçon. En tout cas, le
temps qui y a été consacré a paru un peu « longuet » à beaucoup de
monde...
Dans d’autres domaines, le maire
a été prolixe en matière d’informations.
Ainsi la piscine est une
vraie réussite avec près de 25000 usagers durant les deux mois d’été et déjà
plus de 4500 pour les deux mois de septembre et octobre. Elle ne peut pas
répondre à toutes les demandes qui se sont exprimées, chaque extension de plage
horaire d’ouverture pour les satisfaire se traduisant par ailleurs par des
coûts de fonctionnement supplémentaires. Ce qui constitue en effet une
évidence ! Plutôt que de constater qu’une piscine coûte en effet cher en
fonctionnement, peut-être aurait-il aussi pu mettre en parallèle les services
rendus. Dans cette manière de présenter les choses (les économies avant la
qualité du service rendu) on serait presque tenté de lui proposer carrément de
fermer la piscine, cette solution permettant le maximum d’économies !
Le Quernon |
En matière d’urbanisme, le maire
a également dressé un large panorama de la situation dans la commune en faisant
observer que St Barth restait au premier rang des communes les plus demandées
dans l’agglomération angevine (vive nous et merci qui ?). Il estime que la
population a augmenté d’un millier d’habitants avec les 360 logements neufs qui
ont été livrés et que le seuil des 10000 habitants est de nouveau dépassé. Il y
a 168 logements en cours de construction, livrables au cours de 2013. Le Quernon dont la construction vient de
démarrer, s’est bien vendu avec 70% de futurs propriétaires-occupants et 30%
d’investisseurs, alors que le rapport est inverse à la Reux
et aux Cinq Jardins.
A la Reux , il n’y a pour l’instant aucun
promoteur sur les rangs pour lancer de nouvelles opérations, mais dans le même
temps, il a accusé ALM et la ville d’Angers de vouloir « freiner »
les constructions à St Barth pour servir leurs intérêts... Les autres
perspectives pour les années à venir sont Mongazon,
les Banchais, Villechien et bien sûr les Cinq Jardins.
Pigeon Vole serait la seule crèche parentale en fonctionnement dans
l’agglo (vive St Barth !)et sa rénovation coûtera 550000€ d’après le maire
(578000 d’après les chiffres présentés au conseil municipal). La Maison du Vivre Ensemble ? Elle se fera,
enfin peut-être mais on ne sait pas quand ! Bref, l’un des équipements
majeurs du programme municipal de la majorité élue en 2008 est peut-être en
train de connaître un enterrement de 1ère classe.
La question des impôts locaux
constitue également un sujet préoccupant pour les citoyens, les hausses
intervenues depuis que la nouvelle municipalité s’est installée en 2006 – et
surtout depuis 2008- restant encore visiblement en travers de la gorge de
beaucoup d’entre eux. Un citoyen a donné la réalité des chiffres : entre
2005 et 2012, le total taxe d’habitation+ taxe foncière payé pour son foyer
était passé de 2200€ à quelque 2900€, ce
qui représente 31,8% d’augmentation en 7 ans ! On a entendu les mouches
voler !
Mais le maire était également
très attendu sur le projet de rénovation du centre-ville. D’ailleurs, une
nouvelle association qui s’appelle IBHis
(voir la présentation ci-dessous) vient
de se créer pour représenter les habitants concernés et défendre leurs
intérêts. Sur ce terrain, disons-le, le maire ne s’est pas vraiment montré très
à l’aise, restant évasif sur ses intentions et sur les échéanciers, faisant
preuve d’un manque inquiétant de volontarisme et de vision prospective... De
plus il s’est retranché derrière le travail des CCQ (dont on ignore tout) pour
éluder les questions de fond et ne rien dire d’intéressant sur les projets. Il affirme
être pour la « méthode douce », celle qui consiste à laisser les
choses se faire à leur rythme, à ne rien forcer, même si cela doit se traduire
par l’existence de friches urbaines au cœur du centre-ville pendant des
décennies.
La Poste est à vendre! |
L’histoire récente de la Poste en a choqué plus d’un
dans le public ! Elle est très significative de sa méthode : une négociation
bâclée pour assurer la continuité du service pendant les travaux et en informer
correctement le public, aucune discussion sur le fond avec cette entreprise publique
pour voir quelles sont ses perspectives et ses besoins et de quelle manière il
serait possible d’accompagner son transfert dans une opération du centre-ville
alors qu’elle a fait connaître ses intentions de libérer le foncier dont elle
est propriétaire ! Ce foncier que la ville a refusé d’acquérir, serait
acheté par un consortium. Quel consortium et pour quoi faire ?
Mystère !
En matière de déplacements, c’est
la même chose ! Le maire est plus que réticent aujourd’hui pour accepter
la création de la ligne de bus à « haut niveau de service » devant
relier Trélazé à Angers via le centre-ville de St Barth. Le prétexte mis en
avant est la nécessité de modifier l’aménagement d’un tronçon de rue au
centre-ville. De qui se moque-t-on ? D’ailleurs, ce n’est de sa faute mais
celle de son prédécesseur car le passage de la ligne aurait dû être pensé
lorsque le projet du Cœur de Ville a été conçu ! Comme exemple de
malhonnêteté intellectuelle on ne fait pas mieux car en 2002, le Plan de
Déplacements Urbains qui a retenu cette proposition dans la continuité des
options du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) approuvé seulement en 2010,
n’existait pas encore et on ne parlait pas encore de ce projet de ligne de bus.
Plus de deux heures de palabres
et de questions-réponses et finalement pas grand-chose à se mettre sous la
dent que l’on ne sache déjà! L’impression qui se dégage de tout ça est
qu’il s’est agi d’une opération de communication dans la perspective des
élections municipales de 2014. On n’avait pas tant affaire au maire de la
commune lui-même qu’au futur candidat à sa succession qui ne veut pas découvrir
ses cartes trop vite. Les paris sont ouverts !
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