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BIOPOLE : chronique d’un échec annoncé !
Mois après mois, nous vous faisons part dans cette chronique de la situation de Biopole et du combat mené par les riverains de cette usine pour la défense de leur environnement. C’est l’histoire d’un projet conçu avec la volonté de respecter les préceptes du Développement Durable mais qui semble s’acheminer doucement mais sûrement vers un désastre écologique et financier !

Voici les dernières nouvelles du « front »...


Malheureusement, il n’y a pas eu de trêve pendant les fêtes de Noël et du Nouvel An pour les riverains concernant les odeurs. On peut même dire que le périmètre affecté semble s’élargir au point que les habitants de la rue de Mongazon commenceraient eux aussi à être importunés! Les mouches de leur côté, n’ont pas non plus fait relâche. Hélas !

La mouche géante à Paris le 17 novembre
Devant les réticences exprimées par ces riverains de devoir subir des traitements chimiques fréquents et réguliers pour éradiquer ces mouches, les maîtres d’ouvrage ont pensé que la solution pourrait consister à utiliser un procédé plus naturel qui existe couramment dans la nature. Il s’agirait d’introduire dans l’environnement de l’usine un prédateur se nourrissant de mouches, ce qui permettrait leur élimination sans usage de produits chimiques.

C’est évidemment une excellente idée. Malheureusement les espèces « mouchivores » ne sont pas légion et aujourd’hui la seule piste suggérée serait celle d’autres mouches plus grosses se nourrissant de leurs congénères plus petites. Les riverains n’ont pas fait preuve d’un grand enthousiasme face à cette proposition car ils se demandent si on n’est pas quelque part en train de jouer aux apprentis sorciers! Ils s’interrogent en effet sur le risque que représente l’introduction de mouches encore plus grosses dans leur environnement alors qu’ils sont importunés par des petites. Qui peut en effet leur garantir que celles-ci ne vont pas également coloniser l’environnement de l’usine et que le remède ne serait pas finalement pire que le mal ?

SEBio a adhéré à la Sauvegarde de l’Anjou. Cette association reconnue nationalement par le Conseil National de l’Environnement, est très active au niveau de l’agglomération angevine et au-delà. Elle regroupe plusieurs associations agissant localement dans différents domaines axés sur la protection du patrimoine et de l’environnement. Elle dispose de compétences internes qui lui donnent une certaine notoriété et une capacité de « feu » redoutée par les collectivités et par les services de l’Etat. Elle est donc en situation de conseiller utilement SEBio et de lui apporter un soutien juridique efficace en cas de contentieux.

Cependant, la Sauvegarde de l’Anjou n’a pas les moyens de trop se disperser et sa force réside aussi dans sa capacité à élargir ses capacités d’intervention. Son souhait serait donc de voir apparaître une association unique capable de suivre de près ce qui se passe sur l’ensemble du secteur industriel de Pôle 49. L’objectif serait donc de fédérer l’ensemble des associations qui suivent de près tous les problèmes environnementaux de Pôle 49, y compris celles qui n’ont pas la vocation à devenir pérennes comme celles qui sont récemment apparues avec le dossier de TRIADE. Ce n’est évidemment pas très simple, chaque association pouvant souhaiter développer des objectifs et des stratégies propres. Est-ce possible ? L’avenir le dira.

Manif' du 17 novembre à Paris
Depuis la manifestation à Paris le 17 novembre dernier, il est à noter que les lignes ont un peu bougé dans un sens favorable au combat mené par le collectif d’associations qui se sont regroupées à l’échelle de la France (et au-delà) pour lutter contre la prolifération des usines de tri TMB du même type que Biopole. En effet, le projet de Romainville dans la banlieue Est de Paris, contesté par les communes et les populations riveraines, va être sérieusement révisé et en premier lieu sa capacité : celle-ci va passer de 322500 T/an à 200000 T. C’est semble-t-il un premier pas important dans la reconnaissance du combat mené par ce collectif d’associations et certainement aussi des limites du procédé industriel lui-même dans sa forme actuelle.

On peut donc penser et espérer que dans un relatif proche avenir, ce procédé ne pourrait plus être autorisé que sous la condition exigée par le collectif des associations : l’organisation du tri des déchets organiques en amont de telle sorte que la méthanisation fonctionne correctement sans les dysfonctionnements causés par le tri lui-même. Il se pourrait donc que cet objectif ne relèverait donc plus dorénavant totalement du domaine du rêve !




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