Incivilité en grand format : là où il y a
de la gêne il n’y a pas de plaisir!
Incivilités, non respect de la légalité..., au
cours des réunions de quartier, le maire a abondamment fustigé ces maux qui
empoisonnent le quotidien des bons citoyens que nous sommes tous (ou presque).
Encore faut-il qu’il fasse lui-même respecter les arrêtés signés au nom de
l’autorité municipale dont il est responsable...
Il a été interpellé à ce sujet lors du dernier
conseil municipal...
Déjà en 2005, vous vous en
souvenez peut-être, une certaine affaire de remblaiement sans autorisation d’un
terrain agricole du côté de la Petite Bergerie , avait fait
grand bruit... Le nouveau maire nouvellement élu en 2006 s’était refusé de
faire appliquer une décision du tribunal administratif imposant le retour à
l’état initial, entérinant ainsi de manière définitive une situation illégale
et envoyant en quelque sorte un signal d’impunité à ceux qui sont tentés de se
mettre sciemment dans l’illégalité.
La clôture du manège |
Une nouvelle affaire du même type
est en train de prendre la même tournure en raison de l’inaction du maire. Il
s’agit de nouveau d’une affaire de non respect des règles du POS dans la
campagne bartholoméenne. Un propriétaire a ainsi décidé d’aménager un manège
privé (avec une vraie « carrière » ainsi que des constructions en
bois pour les soins des chevaux, un éclairage sur des mâts pour un usage en soirée...)
sur un terrain de 2200 m2
au voisinage immédiat d’une maison d’habitation.
Le règlement du POS en vigueur
est formel pour ce secteur : ce type d’occupation est interdit !
L’aménagement réalisé n’est pas anodin car il a fallu « décaisser »
le terrain pour pouvoir y apporter un mélange de terre et de sable
indispensable au confort des chevaux, mouvements de terre qui sont soumis à
autorisation préalable. De plus, les constructions réalisées aussi sommaires
soient-elles, nécessitent également un permis ou tout le moins une
autorisation, ce que le propriétaire s’est bien gardé de demander... Fin du 1er acte
Le voisin s’est vite rendu compte
que l’aménagement réalisé dégradait son environnement et allait lui
« pourrir la vie » pour longtemps : bruits, poussières et boue,
dégradation de son environnement. Pour se prémunir des risques de poursuite
devant le mécontentement légitime de ce voisin, le propriétaire a donc souhaité
régulariser sa situation. Pour ce faire, il a présenté un dossier en bonne et
due forme à la mairie de St Barth, alors que tout était déjà aménagé depuis un
certain temps. Après instruction par les services, la ville s’est vue
contrainte de signer un arrêté de refus en raison de la non-conformité
de ce type d’usage pour le secteur concerné. Ceci se passait fin 2009. Fin du 2ème acte.
Vue de la maison |
Devant ce refus contrariant mais
inattaquable du point de vue juridique, le propriétaire a un peu tenté de
forcer la main de la mairie. Il a essayé de faire entériner un constat
« contradictoire » établissant que l’aménagement réalisé et
l’activité pratiquée ne créaient de fait aucune nuisance incompatible avec la
protection de l’environnement. Mais c’est un document sans valeur juridique. Fin du 3ème acte.
Le voisin importuné ne l’a pas
entendu de cette oreille et il a donc de son côté saisi le maire pour que ce
dernier impose au propriétaire indélicat de respecter l’arrêté signé par la
ville, en exigeant de lui qu’il cesse cette activité illégale et qu’il remette
le terrain dans son état initial. Il a fait le siège de la mairie à de
nombreuses reprises, excédé par l’inertie du maire et des services. Mais, comme
en 2006, le maire a annoncé d’emblée qu’il n’en ferait rien...
C’est en effet un adepte
convaincu du fameux précepte que Queille, ancien président du Conseil sous la IIIème République , avait
popularisé : « il n’est pas de
problèmes que l’absence de solution ne finisse par résoudre ». Tendre
le dos, gagner du temps, ne rien faire, laisser pourrir la situation jusqu’à ce
que le plaignant se lasse et finisse par laisser tomber ! Voilà la méthode
adoptée pour résoudre de type de problème. On en est là ! Fin du 4ème acte !
Le manège |
Mais le fameux voisin n’est pas
du genre à renoncer et à se laisser faire. Il est en train de rassembler les
pièces du dossier qu’il va soumettre bientôt au Tribunal Administratif avec de
grandes chances de gagner. Si c’est le cas, que fera le maire ? Continuer
à tendre le dos et refuser de faire
appliquer la décision de justice ? On attend donc la fin du 5ème acte avec une certaine impatience car à
ce moment-là l’affaire pourrait prendre une nouvelle tournure beaucoup plus
délicate pour le maire.
Quoi qu’il en soit, il aura bonne
mine à l’avenir de dénoncer les incivilités et la délinquance dans ses
réunions de quartier. Par son attitude, il encourage en effet ceux qui ne sont
pas trop regardants quant au respect des règlements et de la loi, à faire ce
qu’ils veulent dès lors qu’ils savent que l’administration n’entreprendra rien
contre eux. Lorsqu’ils voient le mauvais exemple venir d’en haut, pourquoi
voulez-vous que les citoyens « lambda du bas » acceptent de se
plier aux règles qui permettent le « bien vivre ensemble » ?
1 commentaire:
le maire pour tenir cette position doit avoir des interets particuliers dans cette affaire. Je ne comprends pas pourquoi il ne fait pas remettre en état le terrain qui se situe dans une zone NC. Ou est il Kamikase pour défendre celui qui enfrein la loi.
Ca sens là encore une magouille de la mairie. Pourquoi n'éxerce t il pas son pouvoir de faire appliquer la loi ???
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