LE DOSSIER DU MOIS
Réforme des nouveaux rythmes
scolaires : aller plus loin ?
Une rencontre organisée tout récemment par la CFDT à la Bourse du travail à Angers
a permis à un certain nombre d’acteurs concernés par cette réforme, de prendre
connaissance d’un projet ambitieux développé dans l’agglomération
lilloise : le Projet Educatif Global (PEG).
Notre adjointe à l’Enfance y a assisté.
Va-t-elle s’en inspirer pour innover et aller plus loin ?
C’est sur l’invitation d’une élue
de la minorité que cette adjointe a accepté de participer à cette réunion
organisée par le SGEN-CFDT. L’intervenante de la réunion était Claire Lecomte,
chrono-biologiste depuis 30 ans et elle était venue parler d’un projet
associant dorénavant trois communes de la Communauté Urbaine
Ce projet est né à partir d’une
expérience banale associant tous les partenaires de l’école et qui consistait
dans un premier temps à trouver des solutions permettant de réduire l’absentéisme
important deux jours par semaine (le lundi et le jeudi) dans deux écoles de la
ville. Après la confrontation des points de vue, les différents partenaires
sont parvenus avec l’aide de divers spécialistes, à élaborer des propositions
d’actions concrètes.
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| Planète Enfants |
La première d’entre elles a
consisté à expérimenter le passage de quatre à cinq jours d’école par semaine,
en modifiant également le rythme de travail de chaque journée et en y associant
bien sûr les aménagements nécessaires d’accompagnement des services
péri-scolaires (surveillance de la pause méridienne, garderies, accès aux
équipements...). Il s’est agi en quelque sorte d’expérimenter la réforme des
nouveaux rythmes scolaires avant qu’elle ne soit engagée nationalement, mais
sans limitation dans la recherche des solutions et sans à-priori liés à la
nécessité de trouver des compromis permettant de donner satisfaction à tous les
partenaires de la réforme...
Dès la mise en application, les résultats ont été
quasi-immédiats et spectaculaires. Cela a donc conduit les partenaires à
élargir encore un peu plus leur champ de réflexion jusqu’à aboutir à ce qu’ils
ont appelé le Projet
Educatif Global (PEG). L’ambition affichée par ce PEG est
: « L’égalité des chances et la réussite
pour tous : un droit pour chaque enfant ». Cet objectif ambitieux
incarne on ne peut mieux, la volonté politique des élus municipaux de faire de
l’éducation une priorité forte de leur action.
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| Planète Enfants |
Le PEG concerne les enfants et les jeunes de la
naissance à 18 ans, au travers de tous leurs temps de vie : le temps de la
famille, le temps de la petite enfance (crèches, multi accueils,
activités …), le temps de l’école, le temps autour de l’école
(pause méridienne, garderies, études surveillées …), le temps des mercredis
et des vacances (accueils de loisirs, activités associatives...).
Les grands enjeux du PEG ont été définis dans la
concertation entre tous les acteurs :
-
renforcer les conditions de la réussite scolaire
-
permettre aux parents de prendre toute leur place et
d’exercer leur rôle éducatif dans les meilleures conditions
-
favoriser l’accès aux loisirs éducatifs
-
promouvoir l’éducation des citoyens de demain
-
définir un parcours éducatif en facilitant la
continuité entre les différentes étapes (petite enfance, maternelle,
élémentaire, collège, lycée) et les différents temps (famille, scolaire,
périscolaire, extrascolaire)
Il se traduit par des
plans d’action annuels dans des domaines divers :
-
Harmonisation des objectifs du projet et fonctionnement
des accueils péri et extra scolaires (pause méridienne en particulier)
-
carrefour des activités (interventions artistiques,
sportives, culturelles, citoyennes … en temps scolaire)
-
Lien parents/école et organisation d’un Forum de la Parentalité
-
Rencontres interprofessionnelles de la Parentalité
-
Projet Lien parents/ados
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| Entrée de la Baleine Bleue |
-
Journées Petite Enfance ...etc.
On ne va pas ici détailler les actions
menées, ni les résistances inévitables que la mise en œuvre du projet a
évidemment suscitées. Les résultats scolaires sont semble-t-il en net progrès
dans les écoles concernées : l’absentéisme a disparu et les enfants sont
beaucoup plus heureux d’être à l’école alors que les enseignants eux-mêmes ont
retrouvé une nouvelle motivation à exercer leur métier.
Mais au-delà de ce constat, l’autre
conséquence intéressante de cette expérience est de mobiliser beaucoup
d’acteurs autour de l’école (125 au total, ce qui est important), ce qui se
traduit également par la constitution de nombreux nouveaux réseaux dans la
commune. Si le projet suppose évidemment des moyens non négligeables affectés
aux différents temps des enfants et représente donc un coût réel pour la
commune, le sentiment semble-t-il partagé par tous est que ces dépenses sont
utiles et que les enfants en sont vraiment les premiers bénéficiaires.
L’expérience menée à Lomme a intéressé deux
communes voisines Lille et Helemmes. Le PEG va donc être élargi territorialement avec
pour conséquence la possibilité d’offrir une plus grande diversité d’activités
éducatives et ludiques aux enfants. Dans les communes rurales un peu isolées,
ce sera certainement l’une des clefs pour réussir la réforme des nouveaux
rythmes scolaires.
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| Ecole de la Jaudette |
St Barth est dans les "starting-blocks" avec
semble-t-il l’intention de se lancer dès la rentrée de 2013. Un questionnaire a
été adressé aux associations pour voir de quelle manière celles-ci pouvaient
apporter une contribution au projet. Nul doute en effet qu’une association
d’éducation populaire comme l’Amicale Laïque a vocation à s’intéresser à un
projet de cette nature et d’autres avec elle. Les questionnaires ont commencé à
rentrer...
Mais les premiers acteurs concernés par le
projet sont évidemment les enseignants. Une rencontre présidée par le Maire a
donc été organisée le 22 janvier dernier en présence de tous les directeurs
d’école : 6 du public et 1 de l’école privée. Les enseignants se sont montrés
pragmatiques et ouverts à la discussion, mais ils attendent des propositions
concrètes pour en discuter et se prononcer. La volonté de la ville est
clairement de faire en sorte que les écoles publiques se conforment à un
horaire unique, l’école privée devant de son côté soumettre son projet à sa
direction diocésaine. Une nouvelle rencontre est donc prévue au cours de la 1ère
quinzaine du mois de février avec pour objectif de rentrer dans le concret...
Dans le cadre de la concertation élargie
proposée aux différents partenaires, l’adjointe
a prévu de faire intervenir Claire Lecomte ainsi que le directeur de
l’école de l’Isoret à Angers où une expérimentation des nouveaux rythmes
scolaires a déjà eu lieu. A partir d’une information commune et un minimum de
consensus sur les enjeux de la réforme, lorsque les propositions se seront
affinées, il sera évidemment plus facile aux partenaires du projet de se
prononcer et de s’engager.
Il restera au final au comité de pilotage
de proposer les arbitrages ultimes y compris sur les moyens financiers
supplémentaires, avant la mise en place de la réforme. Il n’y a donc pas de temps à
perdre !
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