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LE DOSSIER DU MOIS

Constructions à St Barth : perspectives en baisse dans le futur Plan Local de l'Habitat !

L’arbitrage entre les maires du Pays d’Angers pour se partager le programme des logements prévus dans le futur PLH, a été difficile...


Le Plan Local de l’Habitat (PLH) qui définit la programmation des neufs logements sur le territoire d’Angers Loire Métropole et des communautés de communes qui sont concernées par le SCoT (Schéma de Cohérence Territorial), fait partie comme le Plan de Déplacements Urbains (PDU), des pièces constitutives du futur PLU (Plan Local d'Urbanisme) en cours de préparation. C’est un document réglementaire qui fixe le nombre de logements à construire par catégories et leur répartition sur le territoire du PLU entre ce qu’on appelle le pôle Centre (Angers et les communes de la 1ère couronne dont St Barth), les polarités intermédiaires au nombre  4 sur le seul territoire d’ALM, et enfin les communes isolées.

Cinq Jardins
Comme cela est normal, c’est évidemment le pôle Centre qui construira le plus grand nombre de logements pour éviter l’étalement urbain : 75% du total toutes catégories confondues dont la moitié en renouvellement urbain,  c’est-à-dire en reconstruisant la ville sur elle-même et sans consommer d’espaces naturels nouveaux. Le reste se partagera à raison de 17% pour les polarités secondaires et 8% pour les communes isolées.

La Reux
Il faut savoir que la capacité totale de constructions possibles dans le futur PLU représente l’équivalent de 3600 logements/an, ce qui est considérable et bien supérieur aux besoins réels. Le 1er PLH voté en 2006 prévoyait de construire 2700 logements par an et tout le monde s’y retrouvait. Cependant, ce chiffre dépassait assez largement les capacités du marché immobilier angevin, de même que les moyens de production. Les bonnes années, le chiffre des logements construits sur le territoire d’ALM dépasse à peine 2000 logements. Par ailleurs, depuis 7 ans le contexte a beaucoup évolué avec en particulier une démographie en baisse. En 2012 par exemple, le nombre de logements mis en chantier sur le territoire d’ALM n’a été que de 1200 environ, très loin du chiffre moyen prévu.

Les élus ont donc été amenés à réviser les prévisions optimistes du départ et à plafonner le nombre de logements construits annuellement à 2100, un chiffre plus proche de la réalité mais encore supérieur aux capacités du marché angevin. Ce chiffre sera donc difficile à atteindre sauf s’il y a un retour de la croissance et de la confiance.

Mais lorsqu’il s’est agi de rogner sur les capacités de constructions prévues pour chaque commune, chaque maire a évidemment considéré que ses propres projets devaient rester prioritaires et que c’était aux autres communes de réduire leurs quotas pour rentrer dans le nouveau plafond prévu. Avrillé, les Pont-de-Cé et quelques autres ont des projets d’urbanisation importants, Trélazé et St Barth n’étant pas en reste Les discussions ont donc été âpres et les arbitrages difficiles à trouver...Mais il semble qu’on y soit enfin parvenu! 


L'entrée du quartier de la Reux
St Barth pourra ainsi construire 1265 logements/an sur le période 2013-2020 et 1090 sur celle de 2021- 2025. A cette échéance (et même probablement avant) le PLH aura de nouveau été remis à jour et le PLU lui-même devra être entièrement révisé. Cela donne donc une capacité moyenne de construction de 180 logements/an durant les prochaines années, ce qui représente déjà un chiffre important pas facile à maintenir en fonction des aléas de la conjoncture. A raison de 2 personnes environ en moyenne par logement, la population nouvelle accueillie d’ici 2020 serait de l’ordre de 2400, bien en deçà des projections optimistes qui avaient pu être faites à une certaine époque.

La municipalité a établi une projection en vue de répartir ce quota de logements entre les opérations en cours ou projetées et également en fonction des priorités qu’elle se donne. Le tableau ci-après montre l’hypothèse qu’elle a considéré comme plausible dans la répartition des 1265 logements au cours des 7 prochaines années. Cette répartition n’est pas gravée dans le marbre et pourra évidemment fluctuer dans le temps en fonction de nombreux paramètres. Elle donne cependant un éclairage intéressant sur les priorités de la municipalité.

La programmation indicative de construction à St Barth
On peut ainsi observer :
-         que le rythme de construction sur la Reux-les Cordelles va se ralentir un peu au profit des Cinq Jardins/ le Puy Heaume
-         et surtout que d’ici 2021, il n’est prévu 50 logements dans le centre-ville, ce qui correspond à peu près au projet en cours sur l’ilot Pasteur-Beaufort et donc au mieux à la construction d’un immeuble ou deux (à Coubertin ou ailleurs ?)

Nos craintes se confirment donc : cette municipalité ne manifeste aucune volonté politique de s’engager dans une restructuration volontaire et ambitieuse du centre-ville. Combien de temps encore devra-t-on supporter l’existence des friches urbaines qui y existent ? Combien de temps les citoyens concernés par ces restructurations devront-ils encore supporter l’existence d’une épée de Damoclès au-dessus de leur tête ? Combien de temps enfin la municipalité va-t-elle se désintéresser de la vitalisation du centre-ville qui requiert une vision prospective sur l’accessibilité, le commerce, la densification de logements... et la poursuite de ce qui avait été engagé entre 2001 et 2006 ?

Elle a certes commencé à acheter les propriétés qui se libèrent le long de la Route de Beaufort, selon un processus invariable chez elle : acheter au coup par coup sans savoir vraiment quand et comment la rénovation urbaine sera engagée. Sur l’ilot Coubertin, ça fait quinze ans ou plus que les premières acquisitions ont eu lieu et on ne voit toujours rien venir !

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