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Parc de l’Europe : où en est-on ?


Il y a déjà quelque temps, la municipalité avait proposé aux CCQ de travailler sur le devenir de ce parc situé en plein centre-ville... Voici le peu de choses que l’on peut vous dire au sujet du travail réalisé depuis...


Le parc de l’Europe faisait partie du Cénacle, une vieille propriété bartholoméenne du XIXème siècle qui accueille aujourd’hui l’ESAIP. Le parc est imbriqué dans un environnement totalement urbanisé et sa situation en plein centre-ville lui confère une vocation particulière d’animation quelque peu différente des autres parcs situés dans les quartiers. Entre autres particularités, ce parc a également une fonction importante dans le dispositif d’écoulement des eaux pluviales, non seulement pour le centre-ville de St Barthélemy mais aussi bien au-delà, dans la mesure où il fait partie du bassin versant du ruisseau du Lapin qui draine une petite partie des quartiers Sud d’Angers.


L’aménagement du parc dans son état actuel date de 1999. A l’époque, le paysagiste avait proposé comme thème d’aménagement la réalisation d’un parcours de promenade dans le parc, le long duquel chaque pays faisant partie de l’Europe serait représenté par un symbole connu du grand public : un personnage de légende, une culture, un monument ... Exemples : l’Allée des tulipes pour la Hollande, la Petite Sirène pour le Danemark, les héros de la BD pour la Belgique... L’Union Européenne comprend aujourd’hui 27 pays et doit en accueillir d’autres dans les années qui viennent, ce qui ne facilite pas la mise à niveau de ce parcours.

Le moins que l’on puisse dire est que cette belle idée est peu perceptible aujourd’hui par les usagers du parc et que son aménagement mérite certainement d’être repensé alors que le centre-ville a déjà changé de visage et que d’autres perspectives se dessinent pour l’avenir. La proposition faite par la municipalité peut donc constituer une bonne piste de travail pour les CCQ, surtout qu’il n’existe aucune échéance impérative imposant d’aller vite comme c’est souvent le cas et de bâcler la réflexion par manque de temps...


 Mais il ne suffit pas qu’une idée soit bonne pour qu’elle puisse immédiatement être mise en application. Sans un minimum de cadrage et de directives, il est difficile d’avancer pour les citoyens qui souhaitent s’investir dans un travail de réflexion de cette nature : la page blanche est redoutable lorsqu’il s’agit de faire un travail de conception et de création. En même temps que l’idée, il aurait certainement fallu proposer une méthode de travail : analyser l’état des lieux et les contraintes à prendre en compte, examiner les fonctions possibles du parc en lien avec son environnement, esquisser les scénarios possibles pour un programme d’aménagement..., tout ceci ne pouvant se faire sans un accompagnement permanent de la ville (municipalité et techniciens).


Faute de méthode et d’orientations pour avancer, les membres du CCQ ont évidemment pataugé. La seule chose qui ait pu finalement être mise sur pied, a été une visite du parc par trois d’entre eux en compagnie de deux élus et d’un technicien. Au cours de cette visite, plusieurs remarques non dénuées d’intérêt et de pertinence ont pu être faites sur l’affichage, la signalétique, l’éclairage, la maintenance des installations, les plantations, le mobilier... Par ailleurs quelques idées et propositions nouvelles ont également été suggérées mais un peu dans le désordre et sans savoir à quels objectifs elles devaient répondre. La preuve a cependant été apportée que l’apport de ces citoyens pouvait être positif dans la démarche.

L'entrée du parc du côté Coeur de Ville


Lorsque ces propositions ont été présentées à la commission des travaux au mois de novembre dernier, le bon sens de quelques élus a vite prévalu pour faire reconnaître qu’il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs. Si certaines propositions de maintenance pouvaient être mises en œuvre sans attendre, il fallait évidemment savoir quel allait être le projet définitif avant d’entreprendre quoi que ce soit d’important! « Of course » comme aurait pu dire le brave Docteur Watson !

On en est là et à notre connaissance, le projet n’a pas beaucoup avancé depuis. Une fois de plus, il y a eu beaucoup de temps perdu pour rien. Sans méthode et sans pilotage, il y a peu de chance que les CCQ puissent travailler utilement si on attend d’eux des propositions étayées et cohérentes, différentes des idées que l’on peut entendre au café du commerce !

Avec le parc de l’Europe, on a une fois de plus l’illustration de ce que nous ne cessons de dire depuis longtemps : arrêtons de faire de la pseudo-concertation qui  crée des désillusions chez les citoyens qui s’engagent dans les CCQ avec la volonté de bien faire et de participer utilement à l’aménagement de leur cadre de vie. Si on veut que ceux-ci fonctionnent utilement, il faut un minimum de rigueur et de méthode dans la manière de travailler.

Sans ce minimum d’engagement et d’accompagnement de la municipalité, tout le reste et en particulier les beaux discours sur la citoyenneté, la démocratie participative... n’est que poudre aux yeux ! 

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