Le PADD du PLU : ce n’est pas évident mais c’est
très important !
Quand on traduit, on comprend mieux !
Le conseil municipal du 15 avril était pour l’essentiel consacré au Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du futur Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui doit remplacer le vieux Plan d’Occupation des Sols (POS) ravaudé de toute part et qui a fait son temps.
Le conseil municipal du 15 avril était pour l’essentiel consacré au Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du futur Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui doit remplacer le vieux Plan d’Occupation des Sols (POS) ravaudé de toute part et qui a fait son temps.
Dans notre dossier du mois
dernier, nous avions essayé de décrypter la procédure de préparation du futur Plan Local d’Urbanisme (PLU) en cours de finalisation mais qui
ne sera au mieux opérationnel qu’en 2016, après une pause pour les élections
municipales et des enquêtes publiques à suivre. Ce 15 avril, le conseil
municipal devait formuler ses observations sur le fameux PADD qui est en quelque sorte le projet politique qui doit être approuvé
par les élus d’Angers Moire Métropole et qui dessine l’avenir des 33 communes
concernées par ce PLU.
C’est donc un document
fondamental qui trace les perspectives de développement d’ALM et de St Barthélemy
en particulier, pour les 15 prochaines années. Ce document méritait donc que
les élus y consacrent du temps pour le regarder de près et pour définir
également avec plus de précisions de
quelle manière notre commune est appelée à se développer à moyen terme.
Ce travail préparatoire a été
fait dans le cadre d’un conseil municipal privé. L’adjointe à l’urbanisme avait
préparé un support au demeurant bien fait, dans lequel étaient rassemblées les
grandes orientations se rapportant aux trois grandes composantes du Développement
Durable et qui figurent dans le PADD : environnement, économie, cadre de
vie (habitat, déplacements, organisation des services...). Elle avait rappelé
également pour chaque thème quelques spécificités se rapportant à St Barth pour
faciliter le travail des conseillers municipaux et pour solliciter leur avis
sur tel ou tel point en particulier.
Ceux-ci ont travaillé en trois
groupes séparés sur chacun de ces thèmes pendant ¾ d’heure environ avant une
mise en commun qui a duré une heure. Moins de deux heures au total pour
réfléchir à l’avenir de la commune et pour définir les grandes lignes de son
développement à moyen terme ainsi que la stratégie à mettre en œuvre, ce n’est
quand même pas beaucoup, même si effectivement certains aspects ont déjà plus
ou moins été abordés dans le cadre de dossiers spécifiques (patrimoine,
habitat, déplacements...). Nous n’arrêtons pas dans ce blog de déplorer le
manque de prospective et de visibilité sur le développement de la commune et on
peut regretter que le travail qui a été fait à cette occasion ne soit pas allé
assez loin. Mais la municipalité le veut-elle ? On est en droit d'en douter!
Les élus peu habitués à ce type
de réflexion prospective, se sont pris au jeu et les nombreuses idées qu’ils
ont exprimées se sont finalement avérées très intéressantes et le plus souvent pertinentes.
Ce qui démontre s’il en est besoin, que prendre du temps pour réfléchir sur
l’avenir et rechercher les bonnes solutions de développement, a tout son sens
lorsque le cadre est prédéfini. L’avis du conseil municipal au terme d’un débat
serein, a repris ces observations et propositions qui seront transmises à
ALM pour être éventuellement intégrées au projet. Certaines divergences subsistent cependant sur certains points essentiels comme les déplacements et la stratégie de développement de la commune à l'Est. On aura l'occasion d'y revenir.
Il serait trop long de tout reprendre ici en détail. Il est cependant une observation qui met bien en évidence la difficulté
de l’exercice et les contradictions qui surgissent lorsqu’on veut traduire
certaines options généreuses dans le concret. Ainsi en va-t-il de la nécessité
de s’attaquer à ce qu’on appelle l’étalement urbain et de réduire de manière
significative la consommation d’espace pour développer les villes.
Habitat individuel dense à la Jaudette |
Habitat semi-collectif à la Reux |
Ainsi, le PADD prône un habitat
densifié sur le territoire d’Angers et des communes de la 1ère
couronne alors que le souhait exprimé par la municipalité serait aussi de
pouvoir créer de l’habitat individuel classique qui aurait plus la faveur des
citoyens candidats à l’accession à la propriété. Pour simplifier, le choix
serait donc le suivant : d’un côté de l’habitat collectif, semi-collectif
ou individuel groupé dense comme à la
Reux , aux Cinq Jardins ou aux Cordelles, pas forcément
attractifs et de l’autre des lotissements classiques avec des consommations
d’espaces beaucoup plus importantes, plus onéreux également en linéaires de
voirie et de réseaux et donc en entretien, moins économes en énergie à cause
des déplacements et donc au total peu conformes aux orientations du
développement durable.
On choisit quoi et qui doit
décider ?
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