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LE BILAN DU MANDAT

Chapitre 1 : les équipements publics 

                      (suite)


Les vestiaires du stade des Ardoises 
et Pigeon Vole : des projets mal maîtrisés!

Les vestiaires du stade des Ardoises 

C’est le premier équipement important qui a été lancé au cours de la mandature. Ce projet était en concurrence avec la proposition d’un terrain synthétique inscrite dans le programme de la liste de l’opposition. Sans nier le mauvais état des vestiaires existants qu’il aurait cependant peut-être été possible de réhabiliter légèrement pour attendre des jours meilleurs, celle-ci estimait en effet qu’il était plus urgent d’élargir la pratique sportive en offrant aux jeunes des plages d’utilisation beaucoup plus importantes, dans des conditions également plus confortables que celles consistant à jouer au football sur des terrains en  falun, boueux en hiver. Rappelons aussi que l’équipe senior de l’ASCSB ne joue qu’en 1ère division du championnat de district.

Le maire suggère d’ailleurs aujourd’hui que la réalisation d’une pelouse synthétique devrait être une urgence pour le prochain mandat, ce qui semble accréditer cette position à posteriori.

A l’origine du projet, le coût d’objectif annoncé était de l’ordre de 650000€. Mais avec quelques options de type « Haute Qualité Environnementale » comme la végétalisation de la toiture pour faire des économies d’énergie et surtout le choix d’un programme plus que « confortable » avec un local de convivialité de 70m2 et des normes d’homologation de ces vestiaires correspondant au championnat national, les estimations de l’avant-projet sont rapidement montées à 900000€ (+38%) !

 Malgré les économies qui ont été proposées (et bien sûr celle de la toiture végétalisée) et en raison de nouveaux surcoûts qui se sont rajoutés au cours du déroulement du projet, il n’a pas été possible de revenir à un coût plus raisonnable. Au final, le projet aura coûté 950000€ ! Un peu beaucoup, vous ne trouvez pas ?
Cela équivalait à l’époque à peu de chose près, au coût d’une pelouse synthétique. Était-ce le bon choix ?

 On vous en laisse juges.

PIGEON VOLE, un dossier très mal préparé !

Pigeon Vole est une crèche parentale de 16 lits aménagée dans un ancien logement de fonction situé à l’entrée de ce qui fut l’école de la Venaiserie. Ce bâtiment était déjà un peu vétuste et nécessitait une remise aux normes et un vrai toilettage. L’opportunité de lancer cette réhabilitation est née d’une offre de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF). Cette institution souhaitait en effet renforcer les structures collectives d’accueil de la petite enfance au niveau national et se proposait d’aider sous certaines conditions, les communes en déficit de capacité d’accueil qui souhaiteraient s’engager dans l’aventure.


St Barth, répondant aux critères imposés, a saisi la balle au bond, la seule exigence de la CNAF ayant été de créer deux lits supplémentaires par rapport à la capacité existante. Cette décision était donc opportune eu égard aux circonstances et elle a été prise à l’unanimité du conseil municipal.

La décision de la ville a été d’emblée de réhabiliter l’équipement existant alors qu’il apparaissait que l’emprise était exiguë et que les capacités d’extension ou d’amélioration du confort étaient forcément limitées. L’estimation prévisionnelle au terme des études préalables se montait à 280000€TTC, ce qui a aussi pesé sur le choix de cette solution.

Au moment de la décision, la maison attenante appartenant à la ville était proposée à la vente. Le maire, en recherche de recettes à tout prix pour équilibrer son budget, s’est donc refusé à toute idée d’extension de Pigeon Vole dans ce logement. L’architecte retenu a donc dû se creuser la cervelle pour rentrer le programme dans l’emprise proposée : il a dû refaire son projet au moins trois fois et finalement rogner sur le domaine public existant pour parvenir à finaliser le projet.


Bref, avec une extension en dur sur la partie arrière et l’aménagement d’une entrée un peu « tarasbiscotée » sur le devant, le coût du projet est passé très vite à 410000€ TTC, soit 30% de plus !

La participation de la CNAF a été plafonnée à 136800€ et avec la récupération différée de la TVA, le coût réel pour la ville se montait donc à 192000€, ce qui restait encore malgré tout raisonnable.

Mais on n’était pas au bout des mauvaises surprises car de modification en modification et de nombreux suppléments ici et là, les élus ont dû boire le calice jusqu’à la lie. Le projet aura finalement coûté 578000 euros, soit plus du double de l’estimation initiale ! Le coût pour la ville aura été finalement de 360000€, très au-dessus des prévisions d’origine !

Si les aménagements intérieurs sont semble-t-il réussis et donnent pleinement satisfaction aux parents et aux puéricultrices, en revanche on peut dire que le résultat du point de vue esthétique est plus que médiocre. On ne peut pas en l’occurrence, incriminer l’architecte qui a fait de son mieux dans les conditions difficiles qui lui ont été imposées.



Un diagnostic bâclé et une estimation très largement erronée, voilà qui a tronqué le jugement des élus ! Il est à peu près évident que la bonne décision aurait dû consister sans hésitation, à faire table rase de l’existant et à réaliser du neuf à un prix certainement moins élevé et avec une esthétique plus réussie !

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