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LE BILAN DU MANDAT

Chapitre 1 : les équipements publics


Nous commençons l’analyse du bilan de la mandature par l’examen de la politique menée au niveau de quelques équipements phare et emblématiques inscrits au programme de la liste menée par le maire en 2008 : les vestiaires du stade des Ardoises, la Baleine Bleue, Pigeon Vole, la Maison du Vivre Ensemble.

Et bien sûr un dossier lui aussi tout aussi emblématique : la fermeture de l’école de la Venaiserie qui fut même le 1er acte important de la mandature et par lequel nous nous proposons de commencer...

La fermeture de l’école de la Venaiserie

Une fermeture justifiée sur le principe

En une trentaine d’années, les effectifs scolaires sont passés à St Barth, de près de 1500 élèves à 650 environ à la rentrée 2008. Dans la courbe de l’évolution des effectifs, on a tout juste pu noter un léger sursaut de quelques dizaines d’élèves supplémentaires entre 1994 et 1999, sursaut dû aux enfants du quartier de la Morlière et qui s’est lui aussi rapidement « tassé ». Aucune école n’ayant pendant ce temps été fermée et la nature ayant horreur du vide, les locaux libérés ont été utilisés par les enseignants pour des activités d’éveil. Les coûts de fonctionnement pour chaque enfant ont donc atteint à St Barth un niveau très largement supérieur à la moyenne de toutes les autres villes (1360€ en maternelle au lieu de 900€, 609€ en primaire au lieu de 300€).

Le débat d’opportunité de la fermeture d’une école était donc tout à fait légitime et la décision de principe de fermeture de l’un des 4 groupes scolaires de la ville constituait en soi une orientation totalement justifiée.

Des critères de choix insuffisants et mal ciblés

Là où le bât blesse, c’est au niveau des critères qui ont conduit au choix de la fermeture de l’école de la Venaiserie. On observera d’ailleurs que l’ancien directeur de cette école devenu adjoint au maire et qu’on avait vu comme un ardent défenseur de la non fermeture de classes, au cours des années 2000 aux côtés des parents d’élèves et de ses collègues enseignants, y compris pour bloquer le carrefour de la Cressonnière, a pu sereinement terminer sa carrière avant que le débat d’opportunité de la fermeture de « son »  école ne soit posé.

D’aucuns se souviennent aussi combien son discours en tant qu’adjoint au maire, en faveur de la fermeture de la Venaiserie, avait été consternant lors du débat au conseil municipal à la fin de l’année 2008...

En fait, la municipalité a choisi d’emblée de fermer cette école en considérant que c’était celle qui se prêtait le mieux à l’accueil du CLSH jusque-là installé à la Jaudette et où des travaux de remise aux normes des bâtiments étaient indispensables. Elle n’a pas pris en considération tout un ensemble d’autres critères plus qualitatifs mais tous aussi décisifs :

-           La réalité des coûts de transfert à partir d’études préalables sérieuses. Ces études n’ont jamais été faites alors que depuis 2008, la ville engage chaque année à la Venaiserie des investissements non négligeables pour modifier les locaux et les adapter à leur nouvelle fonction de centre aéré. Au final si Planète Enfants est incontestablement un bel équipement, on voudrait savoir combien a coûté sa réhabilitation et si finalement les arguments qu’on nous a servis pour fermer l’école et y transférer le CLSH, n’étaient pas « orientés » voire carrément mensongers.

-           La répartition équilibrée des groupes scolaires dans la commune. Il n’est pas besoin d’être urbaniste pour se rendre compte que la concentration des trois groupes scolaires au Sud de l’axe Route d’Angers-Route de Beaufort, introduit un déséquilibre grave dans la répartition des écoles sur le territoire communal, en lien avec la répartition de l’habitat. Cette observation est encore plus vraie si on tient compte de la concentration des logements collectifs HLM situés en nombre dans un rayon de proximité de 400m de l’école de la Venaiserie. Mais on sait malheureusement que les populations concernées dans ces immeubles, n’ont pas le plus souvent les moyens de s’exprimer et de se défendre, ce qui est dommage...

-           Les déplacements. Devoir transférer chaque jour de la semaine, des enfants proches des secteurs Nord de la ville vers Pierre et Marie Curie ou vers la Jaudette situés au Sud, en recourant à la voiture ou la marche à pied mais avec des traversées dangereuses pour les enfants, ne constituait certainement pas la meilleure solution.

-          La vie des quartiers. C'est peut-être le critère le plus important. Chacun connaît l’importance que revêt la présence d’une école dans un quartier pour le vivre ensemble et le développement des liens sociaux et intergénérationnels. Le quartier de la Venaiserie, de même d’ailleurs que tout le secteur Coubertin, Marmitière et Verdun, sont aujourd’hui orphelin de « leur » école.


Ne plus entendre le cri des enfants dans une cour d’école et ne plus pouvoir rencontrer chaque midi ou à l'heure du goûter, d’autres parents venus conduire ou chercher les enfants au portail  en échangeant avec eux et en créant quelquefois des solidarités qui facilitent le vivre ensemble, représente pour ces quartiers comme une petite mort... C’est tout un pan de la vie sociale qui y a disparu !

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